Apple n’en a pas tout à fait fini avec le Liquidmetal : comme le remarque Patently Apple en effet, la firme de Cupertino a récemment déposé de nouvelles demandes de brevets à son propos. L’une d’entre elles, formulée auprès de l’Office coréen de la propriété intellectuelle, concerne l’utilisation de cet alliage métallique amorphe dans la confection de radiateurs.
Le Liquidmetal est un bon conducteur thermique, si bon qu’Apple a déjà imaginé en recouvrir les éléments de refroidissement des Mac. C’est toutefois une autre de ses nombreuses propriétés qui est au centre de cette demande de brevet : le fait qu’il se prête à l’usinage par injection-soufflage, comme du plastique ou du verre. La NASA s’en est notamment servie pour réaliser certaines pièces complexes d’un seul bloc soufflé dans un moule, plutôt que par découpage, fraisage, perçage, filetage, ébavurage puis sablage.
Dans le cas d’Apple, les faces du moule pourraient être embossées à l’échelle du micromètre : les « creux » et les « pics » ainsi formés augmenteraient sensiblement la surface d’échange du radiateur. L’injection-soufflage permettrait aussi d’usiner des radiateurs aux formes plus complexes, et peut-être plus efficaces à volume constant, ou aussi efficaces à volume plus réduit.
Comme toujours en pareil cas, il faut savoir raison garder : une demande de brevet ne fait pas un produit, ou sinon Apple aurait sorti une pile à combustible au Liquidmetal. D’autant que la firme de Cupertino avait laissé expirer son accord de partage de propriété intellectuelle avec Liquidmetal, qui a depuis été renouvelé… jusqu’en février 2015 seulement. Cet alliage métallique amorphe fait des miracles sur le papier, mais les choses semblent bien complexes à mettre en œuvre.