Wired s'est ingénié à exhumer les citations de Steve Jobs qui entrent en contradiction avec ce qu'il a fait par la suite, et si une chose est claire, c'est que le patron d'Apple n'a pas peur de se contredire dans les faits, à moins qu'il ne cherche à brouiller les pistes intentionnellement.
En 2008, Steve Jobs répondait à ceux qui le pressaient de faire un netbook : « Nous ne savons pas faire un appareil à moins de $500 qui ne soit pas de la camelote ». On en connaît quelques-uns qui auront tôt fait de reprendre la citation à leur compte pour l'appliquer à l'iPad…
En 2003, à Walt Mossberg : « Nous n'avons aucun projet de tablette. Il s'avère que les gens veulent un clavier… On s'est penché sur les tablettes, et on pense que ça va échouer. » Si la prophétie s'est largement vérifiée depuis, espérons qu'elle ne s'applique pas à la tablette d'Apple…
Durant la même interview : « J'ai beaucoup de pression pour faire un PDA. Ce que les gens ont l'air de vouloir faire avec ceux-ci c'est de sortir leurs données. Nous pensons que les téléphones mobiles vont transporter ces données. Nous ne pensons pas que nous nous en tirerions bien dans le marché du téléphone mobile. Ce que nous avons fait à la place, c'est d'écrire ce que nous pensons être le meilleur logiciel du monde pour synchroniser les informations entre appareils. Nous croyons que ce mode est celui vers lequel les téléphones doivent s'approcher. Nous avons choisi de faire l'iPod au lieu du PDA. »
Apple a semble-t-il appris beaucoup de choses sur le monde de la téléphonie entre 2003 et 2007…
En 2008, au sujet du Kindle dans le New York Times : « Peu importe si le produit est bon ou mauvais, la réalité c'est que les gens ne lisent plus. Quarante pour-cent des gens aux États-Unis ont lu un livre ou moins l'année dernière. La conception est faussée depuis le début parce que les gens ne lisent tout simplement plus. »
Les américains se seraient-ils pris de passion pour la lecture depuis ?
A Mossberg, en 2003 : « Je ne suis pas convaincu que les gens aient envie de regarder des films sur des écrans minuscules. Pour paraphraser Bill Clinton : "it's the music, stupid, it's the music!*" La musique fait partie de nos vies depuis longtemps, et continuera de le faire, c'est énorme ». Deux ans plus tard la cinquième génération d'iPod permettait de lire des vidéos sur leur écran 2,7 pouces, en 2007 l'iPod nano poussait la chose plus loin encore avec un écran de 2 pouces.
(*Une des phrases de la campagne présidentielle de Bill Clinton face à George Bush Senior en 1992 était "It's the economy, stupid")
En septembre 2009, David Pogue demandait à Jobs dans une interview pour le New York Times pourquoi l'iPod nano bénéficiait d'une caméra et pas l'iPod touch. Jobs lui répond qu'il s'agit d'une réduction de coûts pour rendre l'iPod touch accessible à tous : « Ce sur quoi nous nous sommes focalisés c'est de baisser le prix de vente à $199. Ca n'est pas la peine d'ajouter des nouvelles choses. Il nous faut baisser le prix à un niveaux qui permette à tous de se l'offrir. »
On découvrait plus tard que l'iPod touch incluait un emplacement pour une caméra (lire : La caméra cachée de l'iPod touch 3G), et AppleInsider révélait que c'est non pas pour une question de coûts, mais à cause d'un problème technique, que ces caméras n'ont pas été incluses à la dernière minute…(lire : iPod touch : les dessous de l'affaire).
Comme on le voit, il ne faut surtout pas prendre les déclarations du patron d'Apple comme parole d'Evangile… Steve Jobs se réfère beaucoup à ce qu'il pense que les gens veulent ou ne veulent pas dans ces déclarations. Or s'il est un savoir-faire qu'Apple a amplement démontré, c'est sa capacité à mettre au point des produits dont on ignorait jusque là avoir besoin ou envie…
Dernièrement, Jobs a indiqué qu'Apple n'avait aucune intention de se lancer dans le marché de la télévision, malgré ce qu'avait annoncé LCI (lire : LCI s'avance sur un téléviseur Apple). Si Jobs continue de jouer les boussoles inversées, on peut lancer les paris…
En 2008, Steve Jobs répondait à ceux qui le pressaient de faire un netbook : « Nous ne savons pas faire un appareil à moins de $500 qui ne soit pas de la camelote ». On en connaît quelques-uns qui auront tôt fait de reprendre la citation à leur compte pour l'appliquer à l'iPad…
En 2003, à Walt Mossberg : « Nous n'avons aucun projet de tablette. Il s'avère que les gens veulent un clavier… On s'est penché sur les tablettes, et on pense que ça va échouer. » Si la prophétie s'est largement vérifiée depuis, espérons qu'elle ne s'applique pas à la tablette d'Apple…
Durant la même interview : « J'ai beaucoup de pression pour faire un PDA. Ce que les gens ont l'air de vouloir faire avec ceux-ci c'est de sortir leurs données. Nous pensons que les téléphones mobiles vont transporter ces données. Nous ne pensons pas que nous nous en tirerions bien dans le marché du téléphone mobile. Ce que nous avons fait à la place, c'est d'écrire ce que nous pensons être le meilleur logiciel du monde pour synchroniser les informations entre appareils. Nous croyons que ce mode est celui vers lequel les téléphones doivent s'approcher. Nous avons choisi de faire l'iPod au lieu du PDA. »
Apple a semble-t-il appris beaucoup de choses sur le monde de la téléphonie entre 2003 et 2007…
En 2008, au sujet du Kindle dans le New York Times : « Peu importe si le produit est bon ou mauvais, la réalité c'est que les gens ne lisent plus. Quarante pour-cent des gens aux États-Unis ont lu un livre ou moins l'année dernière. La conception est faussée depuis le début parce que les gens ne lisent tout simplement plus. »
Les américains se seraient-ils pris de passion pour la lecture depuis ?
A Mossberg, en 2003 : « Je ne suis pas convaincu que les gens aient envie de regarder des films sur des écrans minuscules. Pour paraphraser Bill Clinton : "it's the music, stupid, it's the music!*" La musique fait partie de nos vies depuis longtemps, et continuera de le faire, c'est énorme ». Deux ans plus tard la cinquième génération d'iPod permettait de lire des vidéos sur leur écran 2,7 pouces, en 2007 l'iPod nano poussait la chose plus loin encore avec un écran de 2 pouces.
(*Une des phrases de la campagne présidentielle de Bill Clinton face à George Bush Senior en 1992 était "It's the economy, stupid")
En septembre 2009, David Pogue demandait à Jobs dans une interview pour le New York Times pourquoi l'iPod nano bénéficiait d'une caméra et pas l'iPod touch. Jobs lui répond qu'il s'agit d'une réduction de coûts pour rendre l'iPod touch accessible à tous : « Ce sur quoi nous nous sommes focalisés c'est de baisser le prix de vente à $199. Ca n'est pas la peine d'ajouter des nouvelles choses. Il nous faut baisser le prix à un niveaux qui permette à tous de se l'offrir. »
On découvrait plus tard que l'iPod touch incluait un emplacement pour une caméra (lire : La caméra cachée de l'iPod touch 3G), et AppleInsider révélait que c'est non pas pour une question de coûts, mais à cause d'un problème technique, que ces caméras n'ont pas été incluses à la dernière minute…(lire : iPod touch : les dessous de l'affaire).
Comme on le voit, il ne faut surtout pas prendre les déclarations du patron d'Apple comme parole d'Evangile… Steve Jobs se réfère beaucoup à ce qu'il pense que les gens veulent ou ne veulent pas dans ces déclarations. Or s'il est un savoir-faire qu'Apple a amplement démontré, c'est sa capacité à mettre au point des produits dont on ignorait jusque là avoir besoin ou envie…
Dernièrement, Jobs a indiqué qu'Apple n'avait aucune intention de se lancer dans le marché de la télévision, malgré ce qu'avait annoncé LCI (lire : LCI s'avance sur un téléviseur Apple). Si Jobs continue de jouer les boussoles inversées, on peut lancer les paris…