A l'occasion de la réunion prochaine des salariés de Microsoft, le Seattle Times a pu s'entretenir avec Steve Ballmer. L'échec du Kin, la rivalité croissante avec Google et Apple, son éventuel départ de la tête de Microsoft, et même sa page Facebook ont fait partie des thèmes abordés. Nous vous proposons une traduction de l'interview.
Q : Vous allez tenir votre meeting avec vos employés. Quel est le message que vous souhaitez faire parvenir à vos 40.000 employés dans la région de Seattle ?
R : Nous avons fait des paris audacieux. Nous avons beaucoup de bonnes choses à venir. Nous avons intérêt à continuer d'être audacieux dans ce que nous essayons de faire pour créer une perspective de produits. J'évoquerai notre audace, que ce soit sur Windows Phone 7 ou Kinect ou IE9, certaines des choses que nous avons entreprises commencent à donner leurs fruits, et qu'il faut continuer d'être audacieux dans notre développement de produits.
Q : Windows Phone 7 arrive pour les fêtes. Comment comptez-vous en faire un marché d'un milliard de dollars pour Microsoft?
R : Ce qu'il faut commencer par se dire, c'est « allons-nous avoir des téléphones cool avec notre logiciel dessus pour les fêtes ? » Vous mettez de côté les questions comme comment faire de l'argent et bla, bla, bla. Ça n'a d'intérêt que sur le long terme. A court terme (il se frotte les mains), les gens vont avoir envie de ces téléphones. Je pense qu'ils feront très bonne figure. Si nous entamons la chaîne de la popularité et lançons le buzz autour de ces choses, nous serons en mesure de gagner de l'argent avec.
Q : Quelle leçon avez-vous tirée du Kin ?
R : Le message numéro 1 du Kin c'est un message de concentration. Il n'y a pas tellement de choses dont vous pouvez parler, sur lesquelles communiquer, travailler avec le consommateur. Vous devez être audacieux, vous devez aller de l'avant, et vous devez rester concentré. Le Kin n'était pas — avec tout le recul nécessaire — assez audacieux par rapport à la direction générale du marché, et il n'a fait que détourner notre activité de Windows Phone.
Q : Je viens de voir une citation du PDG de Google, Eric Schmidt, qui dit qu'Apple et Facebook ne sont pas ses concurrentes, mais que Bing—
R : Bing est son premier concurrent ! J'ai également lu ça aujourd'hui.
Q : Il a dit « Bing est un moteur de recherche bien dirigé et hautement compétitif ». Quelle est votre réaction ?
R : Il a raison ! Oui, et il doit toujours rivaliser avec Apple et Facebook. Bienvenue dans notre monde, vieux. C'est un monde de concurrence. Nous leur faisons concurrence, d'autres gars vont leur faire concurrence. Nous avons de bons concurrents. Apple est une bonne concurrente, Google est un bonne concurrente, Oracle est une bonne concurrente, VMware est une bonne concurrente. Nous avons un partenariat avec Facebook, mais nous sommes également en concurrence avec eux sur certains plans. Vous savez, ce n'est pas grave, il n'y a qu'à travailler et se mouiller. Nous sommes son meilleur concurrent, et nous sommes un très bon concurrent, et nous allons faire du très bon boulot.
Q : Vous êtes désormais un sérieux numéro deux de la recherche depuis votre partenariat avec Yahoo. Comment allez vous continuer à monter dans la recherche ?
R : Tout repose sur le produit et la qualité de l'innovation. Nous partageons le monde en trois morceaux. Il y a des choses que nous sommes bien obligés de faire et que la concurrence fait aussi — la mise de départ. Chaque jour le Web grossit, vous devez l'indexer et être en mesure d'en rechercher une part de plus en plus importante.
Deuxièmement, il y a certains domaines où nous nous différencions ici et là. Nos cartes sont meilleures, nos images sont meilleures, nous avons un tableau différent. Et Google continue de nous répondre. Dans une certaine mesure, parce que nous avons une part moins importante, c'est presque plus facile pour nous d'essayer de nouvelles choses. Ils doivent en quelque sorte rester conservateurs, ils doivent faire beaucoup d'argent. S'ils changent quoi que ce soit, la position sur la page, les gens ne cliqueront peut-être pas sur leurs publicités comme ils l'espèrent. Boum, boum, boum, boum, nous continuons de bouger, de lancer des choses, de nous différencier. Ils commencent à regarder ce que nous faisons et à le copier. Comment dit-on? L'imitation est la flatterie la plus sincère.
Et troisièmement, il y a des choses que nous devons faire et qui changent fondamentalement la donne — en pariant sur de nouveaux appareils, en pariant sur de nouveaux modèles économiques. C'est notre métier d'être le perturbateur dans cette industrie, et nous allons nous y employer de notre mieux.
Q : Est-ce la fin des licenciements chez Microsoft ?
R : « Licenciement » est un terme un peu limité. Est-ce que nous réajustons et redistribuons toujours ? Nous déplaçons toujours nos effectifs. Nous essayons quelque chose, un projet ne fonctionne pas aussi bien que prévu, nous fermons l'équipe et nous disons aux gens de trouver du boulot dans un autre domaine de la société. Nous allons continuer à faire ce genre de choses.
Q : Vous avez déclaré que votre entreprise est « à fond » sur le cloud computing. Comment l'expliqueriez-vous à une personne lambda qui envisagerait d'acheter des actions ?
R : C'est la plus grosse opportunité de bénéfices en face de nous. C'est une opportunité de bénéfices parce que nous pouvons proposer plus de valeur à nos clients à travers le cloud plutôt qu'en local, ce qui veut dire que nous avons un moyen de gagner plus d'argent. Et deuxièmement, en épousant le cloud, c'est également une chance pour nous de gagner des parts de marché, particulièrement contre Oracle et IBM.
Q : Quand verrons-nous Windows 7 sur une tablette comme l'iPad ?
R : Quand ça sera prêt. Une tablette Windows 7 est sortie aujourd'hui. La question c'est quand allons-nous voir de différentes incarnations. Nous en verrons pour Noël, et d'autres après Noël, et dans le courant de l'année prochaine.
Q : Windows 7 a bénéficié d'un très bon lancement, Office 2010 est sorti, vous gagnez des parts de marché avec Bing, vous avez un nouveau téléphone qui sort. Pourquoi l'action ne bouge-t-elle pas selon vous ?
R : Je ne contrôle pas le prix de l'action. Je suis assez optimiste. Evidemment, la société continue de racheter activement nos actions. La société investit l'argent des actionnaires pour acheter les actions. C'est une manifestation de notre optimisme. Au bout du compte, le marché dit « Vous avez fait du très bon travail, vous avez de très bons résultats ; prouvez-le nous, prouvez que vous avez la génération suivante. » Avec certains des produits que nous avons présentés, nous avons joué notre prochain coup pour cette perception fondamentale à venir. Mais, bon sang, nous avons obtenu des gains, c'est incontestable.
Q : Combien de temps pensez-vous rester à votre poste de PDG ?
R : Je ne sais pas. Je me démène pour faire le meilleur travail que je puisse faire. La société continue de grandir. En dehors de ma famille, c'est mon bébé. Je veux m'assurer que, quelque soit le moment où je m'en irai, le bébé sera en bonne santé. Ça n'est plus un bébé d'ailleurs, ça doit être un adolescent maintenant, un jeune adulte. Je veux m'assurer que tout est en très bonne forme.
Q : Avez-vous une page Facebook ?
R : Oui.
Q : J'ai trouvé quelques pages « Steve Ballmer », et je n'étais pas sûr qu'elles soient vraies ou fausses.
R : J'en ai une, mais je ne veux pas vous dire laquelle c'est parce que je ne veux pas avoir toutes ces demandes d'amis. Il y en a environ onze (pages Steve Ballmer). Pas autant que pour Bill Gates, mais il y a quelques Steve Ballmer.
Q : A quelle fréquence la consultez-vous ?
R : Tous les jours.
Q : Vraiment ?
R : Oui, tout à fait. Je suis sur Facebook quotidiennement.
Q : Vous allez tenir votre meeting avec vos employés. Quel est le message que vous souhaitez faire parvenir à vos 40.000 employés dans la région de Seattle ?
R : Nous avons fait des paris audacieux. Nous avons beaucoup de bonnes choses à venir. Nous avons intérêt à continuer d'être audacieux dans ce que nous essayons de faire pour créer une perspective de produits. J'évoquerai notre audace, que ce soit sur Windows Phone 7 ou Kinect ou IE9, certaines des choses que nous avons entreprises commencent à donner leurs fruits, et qu'il faut continuer d'être audacieux dans notre développement de produits.
Q : Windows Phone 7 arrive pour les fêtes. Comment comptez-vous en faire un marché d'un milliard de dollars pour Microsoft?
R : Ce qu'il faut commencer par se dire, c'est « allons-nous avoir des téléphones cool avec notre logiciel dessus pour les fêtes ? » Vous mettez de côté les questions comme comment faire de l'argent et bla, bla, bla. Ça n'a d'intérêt que sur le long terme. A court terme (il se frotte les mains), les gens vont avoir envie de ces téléphones. Je pense qu'ils feront très bonne figure. Si nous entamons la chaîne de la popularité et lançons le buzz autour de ces choses, nous serons en mesure de gagner de l'argent avec.
Q : Quelle leçon avez-vous tirée du Kin ?
R : Le message numéro 1 du Kin c'est un message de concentration. Il n'y a pas tellement de choses dont vous pouvez parler, sur lesquelles communiquer, travailler avec le consommateur. Vous devez être audacieux, vous devez aller de l'avant, et vous devez rester concentré. Le Kin n'était pas — avec tout le recul nécessaire — assez audacieux par rapport à la direction générale du marché, et il n'a fait que détourner notre activité de Windows Phone.
Q : Je viens de voir une citation du PDG de Google, Eric Schmidt, qui dit qu'Apple et Facebook ne sont pas ses concurrentes, mais que Bing—
R : Bing est son premier concurrent ! J'ai également lu ça aujourd'hui.
Q : Il a dit « Bing est un moteur de recherche bien dirigé et hautement compétitif ». Quelle est votre réaction ?
R : Il a raison ! Oui, et il doit toujours rivaliser avec Apple et Facebook. Bienvenue dans notre monde, vieux. C'est un monde de concurrence. Nous leur faisons concurrence, d'autres gars vont leur faire concurrence. Nous avons de bons concurrents. Apple est une bonne concurrente, Google est un bonne concurrente, Oracle est une bonne concurrente, VMware est une bonne concurrente. Nous avons un partenariat avec Facebook, mais nous sommes également en concurrence avec eux sur certains plans. Vous savez, ce n'est pas grave, il n'y a qu'à travailler et se mouiller. Nous sommes son meilleur concurrent, et nous sommes un très bon concurrent, et nous allons faire du très bon boulot.
Q : Vous êtes désormais un sérieux numéro deux de la recherche depuis votre partenariat avec Yahoo. Comment allez vous continuer à monter dans la recherche ?
R : Tout repose sur le produit et la qualité de l'innovation. Nous partageons le monde en trois morceaux. Il y a des choses que nous sommes bien obligés de faire et que la concurrence fait aussi — la mise de départ. Chaque jour le Web grossit, vous devez l'indexer et être en mesure d'en rechercher une part de plus en plus importante.
Deuxièmement, il y a certains domaines où nous nous différencions ici et là. Nos cartes sont meilleures, nos images sont meilleures, nous avons un tableau différent. Et Google continue de nous répondre. Dans une certaine mesure, parce que nous avons une part moins importante, c'est presque plus facile pour nous d'essayer de nouvelles choses. Ils doivent en quelque sorte rester conservateurs, ils doivent faire beaucoup d'argent. S'ils changent quoi que ce soit, la position sur la page, les gens ne cliqueront peut-être pas sur leurs publicités comme ils l'espèrent. Boum, boum, boum, boum, nous continuons de bouger, de lancer des choses, de nous différencier. Ils commencent à regarder ce que nous faisons et à le copier. Comment dit-on? L'imitation est la flatterie la plus sincère.
Et troisièmement, il y a des choses que nous devons faire et qui changent fondamentalement la donne — en pariant sur de nouveaux appareils, en pariant sur de nouveaux modèles économiques. C'est notre métier d'être le perturbateur dans cette industrie, et nous allons nous y employer de notre mieux.
Q : Est-ce la fin des licenciements chez Microsoft ?
R : « Licenciement » est un terme un peu limité. Est-ce que nous réajustons et redistribuons toujours ? Nous déplaçons toujours nos effectifs. Nous essayons quelque chose, un projet ne fonctionne pas aussi bien que prévu, nous fermons l'équipe et nous disons aux gens de trouver du boulot dans un autre domaine de la société. Nous allons continuer à faire ce genre de choses.
Q : Vous avez déclaré que votre entreprise est « à fond » sur le cloud computing. Comment l'expliqueriez-vous à une personne lambda qui envisagerait d'acheter des actions ?
R : C'est la plus grosse opportunité de bénéfices en face de nous. C'est une opportunité de bénéfices parce que nous pouvons proposer plus de valeur à nos clients à travers le cloud plutôt qu'en local, ce qui veut dire que nous avons un moyen de gagner plus d'argent. Et deuxièmement, en épousant le cloud, c'est également une chance pour nous de gagner des parts de marché, particulièrement contre Oracle et IBM.
Q : Quand verrons-nous Windows 7 sur une tablette comme l'iPad ?
R : Quand ça sera prêt. Une tablette Windows 7 est sortie aujourd'hui. La question c'est quand allons-nous voir de différentes incarnations. Nous en verrons pour Noël, et d'autres après Noël, et dans le courant de l'année prochaine.
Q : Windows 7 a bénéficié d'un très bon lancement, Office 2010 est sorti, vous gagnez des parts de marché avec Bing, vous avez un nouveau téléphone qui sort. Pourquoi l'action ne bouge-t-elle pas selon vous ?
R : Je ne contrôle pas le prix de l'action. Je suis assez optimiste. Evidemment, la société continue de racheter activement nos actions. La société investit l'argent des actionnaires pour acheter les actions. C'est une manifestation de notre optimisme. Au bout du compte, le marché dit « Vous avez fait du très bon travail, vous avez de très bons résultats ; prouvez-le nous, prouvez que vous avez la génération suivante. » Avec certains des produits que nous avons présentés, nous avons joué notre prochain coup pour cette perception fondamentale à venir. Mais, bon sang, nous avons obtenu des gains, c'est incontestable.
Q : Combien de temps pensez-vous rester à votre poste de PDG ?
R : Je ne sais pas. Je me démène pour faire le meilleur travail que je puisse faire. La société continue de grandir. En dehors de ma famille, c'est mon bébé. Je veux m'assurer que, quelque soit le moment où je m'en irai, le bébé sera en bonne santé. Ça n'est plus un bébé d'ailleurs, ça doit être un adolescent maintenant, un jeune adulte. Je veux m'assurer que tout est en très bonne forme.
Q : Avez-vous une page Facebook ?
R : Oui.
Q : J'ai trouvé quelques pages « Steve Ballmer », et je n'étais pas sûr qu'elles soient vraies ou fausses.
R : J'en ai une, mais je ne veux pas vous dire laquelle c'est parce que je ne veux pas avoir toutes ces demandes d'amis. Il y en a environ onze (pages Steve Ballmer). Pas autant que pour Bill Gates, mais il y a quelques Steve Ballmer.
Q : A quelle fréquence la consultez-vous ?
R : Tous les jours.
Q : Vraiment ?
R : Oui, tout à fait. Je suis sur Facebook quotidiennement.