Microsoft n'aura pas tardé à réagir à l'annonce de Google concernant l'abandon du support du H.264 dans Chrome (lire : Chrome : Google abandonne le H.264). Tim Sneath, membre de l'équipe Microsoft Client Platform, compare cette décision à l'abandon de l'anglais en faveur d'une langue comme l'espéranto ou le klingon.
D'un bout à l'autre de sa « lettre ouverte du président des États-Unis de Google », Sneath raille les arguments de la firme de Moutain View. « La possibilité des gens de communiquer entre eux est un facteur-clef de l'évolution rapide du monde et de la croissance économique. […] Depuis le lancement de l'esperanto, nous avons pu observer les bénéfices d'une langue construite : une forme pure de communication qui n'est pas souillée par le contexte culturel ; une adoption large par au moins 10.000 locuteurs ; des dialectes indépendants (mais en général compatibles) qui non seulement offrent plus de choix aux locuteurs, mais promeut une saine émulation et l'innovation ».
Il continue son exercice de style burlesque : « nous nous attendons à ce que les gens communiquent de plus en plus cette année et allons donc concentrer nos efforts sur des langues basées sur les principes des langues construites. Ainsi, nous changeons la langue officielle de ce pays […] pour supporter l'esperanto et le klingon […] Même si l'anglais joue un rôle important aujourd'hui, notre rôle étant de promouvoir l'innovation et l'ouverture, son utilisation comme forme de communication dans ce pays dans ce pays sera désormais interdite et nos ressources dédiées aux langues qui n'ont pas d'usage réel ».
Sneath évite ainsi la confrontation directe, mais ses arguments sont transparents : en retirant le support du H.264 à Chrome, Google joue à fond son avantage (Chrome est le navigateur possédant la plus forte croissance) mais risque de se tirer une balle dans le pied. Le H.264 est en effet un des codecs les plus utilisés aujourd'hui, notamment pour les mobiles, au point qu'il est devenu une langue commune (l'anglais). Microsoft n'est pas neutre dans l'affaire : comme Apple, il est membre du MPEG-LA et détient des brevets sur le H.264, mais l'utilisation de ce codec est désormais assortie d'une gratuité permanente pour le streaming (lire : H.264 : gratuité permanente pour le streaming ).
Si l'argument de Google est l'ouverture, force est de constater que cet argument est difficilement recevable : la situation du WebM vis-à-vis des nombreux brevets dans le domaine des codecs vidéos n'est pas plus claire que celle du H.264. Et Google inclut Flash au sein même de Chrome… extension et conteneur qui ne sont pas, aux dernières nouvelles, libres (et qui permettra de lire des vidéos H.264 dans un conteneur Flash, d'ailleurs, ce qui ne changera donc que peu de choses pour l'utilisateur). Derrière cet écran de fumée, les déclarations de Google sont de la même nature que celles de Microsoft, d'Apple ou des autres acteurs du domaine : la firme de Moutain View cherche à imposer son codec, quelle qu’en soit la raison. Bref, ce débat complique encore un peu plus le choix d'un codec standard pour la vidéo sur le Web, à moins que Google n'aille encore plus loin et se serve de sa meilleure arme dans le domaine, YouTube.
D'un bout à l'autre de sa « lettre ouverte du président des États-Unis de Google », Sneath raille les arguments de la firme de Moutain View. « La possibilité des gens de communiquer entre eux est un facteur-clef de l'évolution rapide du monde et de la croissance économique. […] Depuis le lancement de l'esperanto, nous avons pu observer les bénéfices d'une langue construite : une forme pure de communication qui n'est pas souillée par le contexte culturel ; une adoption large par au moins 10.000 locuteurs ; des dialectes indépendants (mais en général compatibles) qui non seulement offrent plus de choix aux locuteurs, mais promeut une saine émulation et l'innovation ».
Il continue son exercice de style burlesque : « nous nous attendons à ce que les gens communiquent de plus en plus cette année et allons donc concentrer nos efforts sur des langues basées sur les principes des langues construites. Ainsi, nous changeons la langue officielle de ce pays […] pour supporter l'esperanto et le klingon […] Même si l'anglais joue un rôle important aujourd'hui, notre rôle étant de promouvoir l'innovation et l'ouverture, son utilisation comme forme de communication dans ce pays dans ce pays sera désormais interdite et nos ressources dédiées aux langues qui n'ont pas d'usage réel ».
Sneath évite ainsi la confrontation directe, mais ses arguments sont transparents : en retirant le support du H.264 à Chrome, Google joue à fond son avantage (Chrome est le navigateur possédant la plus forte croissance) mais risque de se tirer une balle dans le pied. Le H.264 est en effet un des codecs les plus utilisés aujourd'hui, notamment pour les mobiles, au point qu'il est devenu une langue commune (l'anglais). Microsoft n'est pas neutre dans l'affaire : comme Apple, il est membre du MPEG-LA et détient des brevets sur le H.264, mais l'utilisation de ce codec est désormais assortie d'une gratuité permanente pour le streaming (lire : H.264 : gratuité permanente pour le streaming ).
Si l'argument de Google est l'ouverture, force est de constater que cet argument est difficilement recevable : la situation du WebM vis-à-vis des nombreux brevets dans le domaine des codecs vidéos n'est pas plus claire que celle du H.264. Et Google inclut Flash au sein même de Chrome… extension et conteneur qui ne sont pas, aux dernières nouvelles, libres (et qui permettra de lire des vidéos H.264 dans un conteneur Flash, d'ailleurs, ce qui ne changera donc que peu de choses pour l'utilisateur). Derrière cet écran de fumée, les déclarations de Google sont de la même nature que celles de Microsoft, d'Apple ou des autres acteurs du domaine : la firme de Moutain View cherche à imposer son codec, quelle qu’en soit la raison. Bref, ce débat complique encore un peu plus le choix d'un codec standard pour la vidéo sur le Web, à moins que Google n'aille encore plus loin et se serve de sa meilleure arme dans le domaine, YouTube.