Un ensemble de documents de la SEC (Securities and Exchange Commission, le gendarme américain de la bourse) révèle les détails des négociations entre Google et Motorola en vue de l'acquisition du second par le premier. Le scénario du pire se confirme : au lendemain de l'échec des enchères Nortel, Google n'avait d'autre choix que de se porter acquéreur de Motorola (lire : Google-Motorola : une acquisition à double tranchant).
Google perd les enchères Nortel le 1er juillet : les 6 000 brevets en jeu sont emportés par Apple et un consortium formé par EMC, Ericsson, Microsoft, Sony et RIM. Dans les jours qui suivent, Andy Rubin, vice-président de Google responsable d'Android, prend contact avec Sanjay Jha, PDG de Motorola Mobility. Objet des discussions : acheter Motorola Mobility et son imposant portefeuille de brevets. Dans le cadre de cette guerre froide juridique, Google n'a pas d'autre choix : Motorola le sait, et va en tirer parti.
Il faut un mois de tractations, avec le renfort du PDG de Google Larry Page et de son directeur financier Nikesh Ahora, pour parvenir à une première offre : le 1er août, Google propose au conseil d'administration de Motorola un prix de 30 $ par action. L'action Motorola Mobility cote alors à 22 $ : le prix proposé par Google est très raisonnable.
Sur recommandation de Frank Quattrone, banquier d'investissement chez Qatalyst Partners, Motorola Mobility refuse cette première offre, et fixe ses conditions : ce sera 43,50 $ par action. Google est celle qui achète, mais c'est bel et bien Motorola qui est en position de force : acheter Motorola n'était pas la meilleure solution que pouvait s'offrir Google ; c'était la seule solution s'offrant à Google. La firme de Mountain View propose d'abord 37 $, puis finit par passer à 40 $ le 9 août : Motorola Mobility accepte.
12,5 milliards de dollars, c'est le prix qu'a proposé Google pour s'offrir Motorola Mobility, son activité téléphonie déficitaire, son activité vidéo et infrastructures prometteuse, et ses 17 000 brevets et 7 500 demandes de brevets. C'est un tiers de plus que sa proposition initiale, un tiers de plus aussi que l'intégralité des 136 acquisitions effectuée par Google depuis son entrée en bourse en 2004 (9,1 milliards de dollars). Le prix de sa tranquillité ? Tout reste encore à prouver.
Google perd les enchères Nortel le 1er juillet : les 6 000 brevets en jeu sont emportés par Apple et un consortium formé par EMC, Ericsson, Microsoft, Sony et RIM. Dans les jours qui suivent, Andy Rubin, vice-président de Google responsable d'Android, prend contact avec Sanjay Jha, PDG de Motorola Mobility. Objet des discussions : acheter Motorola Mobility et son imposant portefeuille de brevets. Dans le cadre de cette guerre froide juridique, Google n'a pas d'autre choix : Motorola le sait, et va en tirer parti.
Il faut un mois de tractations, avec le renfort du PDG de Google Larry Page et de son directeur financier Nikesh Ahora, pour parvenir à une première offre : le 1er août, Google propose au conseil d'administration de Motorola un prix de 30 $ par action. L'action Motorola Mobility cote alors à 22 $ : le prix proposé par Google est très raisonnable.
Sur recommandation de Frank Quattrone, banquier d'investissement chez Qatalyst Partners, Motorola Mobility refuse cette première offre, et fixe ses conditions : ce sera 43,50 $ par action. Google est celle qui achète, mais c'est bel et bien Motorola qui est en position de force : acheter Motorola n'était pas la meilleure solution que pouvait s'offrir Google ; c'était la seule solution s'offrant à Google. La firme de Mountain View propose d'abord 37 $, puis finit par passer à 40 $ le 9 août : Motorola Mobility accepte.
12,5 milliards de dollars, c'est le prix qu'a proposé Google pour s'offrir Motorola Mobility, son activité téléphonie déficitaire, son activité vidéo et infrastructures prometteuse, et ses 17 000 brevets et 7 500 demandes de brevets. C'est un tiers de plus que sa proposition initiale, un tiers de plus aussi que l'intégralité des 136 acquisitions effectuée par Google depuis son entrée en bourse en 2004 (9,1 milliards de dollars). Le prix de sa tranquillité ? Tout reste encore à prouver.