Lightworks est un logiciel de montage utilisé depuis des années par de nombreuses chaînes de télévision, de sociétés produisant des documentaires et de studios de cinéma. Les monteurs qui l’utilisent, l’apprécient souvent au point de nouer une relation presque « passionnelle » avec lui. Certains refusent de travailler avec un autre logiciel NLE (Non Linear Editing) à la différence de beaucoup de monteurs qui travaillent sur d’autres logiciels de montage, et passent sans état d’âme de l’un à l’autre suivant les projets ou les clients. Lightworks est réputé pour la vitesse de montage qu’il procure et la liberté qu’il donne. Son éditeur le présente d’ailleurs comme « le NLE conçu par les monteurs, pour les monteurs », soulignant que la stratégie de développement repose particulièrement sur l’écoute et la collaboration nouée avec une communauté active de monteurs.
Parmi ceux-ci, on peut citer Thelma Schoonmaker, la monteuse de Martin Scorsese, récompensée par deux Oscars pour L’Aviateur et pour les Infiltrés, Tariq Anwar avec Le Discours d'un roi ainsi que de nombreux monteurs talentueux ayant monté avec le logiciel des succès d’Hollywood (Pulp Fiction, Mission Impossible, Batman, Braveheart…).
Lightworks a eu une carrière mouvementée, changeant de mains de nombreuses fois entre ses débuts en 1989, alors que son principal concurrent était Avid, jusqu’à son propriétaire actuel, EditShare, qui l’a racheté en 2009. EditShare a développé des versions modernes de Lightworks. Tout d’abord, une version Windows proposée en mai 2012 après 18 mois de bêta et 4 000 utilisateurs/bêta-testeurs. La version 11.1 est annoncée pour la fin avril.
EditShare propose également une version Linux, qui est entrée en phase alpha en octobre dernier avec plus de 6 mois de retards sur le calendrier initial, et qui devrait passer en bêta le 30 avril prochain. Les utilisateurs Linux, notamment dans les milieux universitaires et de la recherche, ont accueilli avec joie l‘arrivée de Lightworks sur leur OS, y voyant une alternative de niveau professionnel aux solutions de montage souvent plus coûteuses basées sur OS X ou Windows. En 2010, EditShare a annoncé également son intention de proposer en open source le code (ou une partie du code) du logiciel, mais cela n’a pas encore été fait, car les différents développements et développeurs ayant travaillé sur les versions précédentes rendent la partie légale compliquée.
Et le Mac ? La semaine dernière, durant le NAB, la « grand’ messe » des professionnels de la vidéo qui se tenait à Las Vegas, EditShare a donné plus de précisions sur la version Mac de Lightworks, qui avait été annoncée un peu prématurément (en 2010, EditShare parlait de fin 2011). Dans quelques semaines, un groupe limité de monteurs sera mis en place qui, à l’aide d’une version pré-alpha (ou « closed alpha »), aidera pendant quelques mois l’éditeur à mettre au point la version vraie alpha. Cette alpha « open » sera proposée au public aux alentours du salon IBC 2013 qui se tiendra à Amsterdam en septembre. Puis le développement se poursuivra avec une bêta de Lightworks pour Mac plus tard.
Pour faciliter le passage vers Lightworks de monteurs venant d’autres softs de montage, Lightworks dispose d’une série de raccourcis clavier semblables à ceux des principaux NLE et permettant une transition plus douce. L’éditeur a annoncé vouloir prendre son temps, car la plate-forme étant la plus concurrentielle pour les solutions de montage -tous les grands éditeurs (Avid, Adobe, Apple…) offrant une version Mac de leur NLE-, EditShare ne veut pas rater son entrée sur le marché Mac avec cette nouvelle version de Lightworks.
La version Mac de Lightworks tiendra-t-elle ses promesses ? En attendant d’avoir une version Mac OS X un peu avancée, on ne peut que regarder ce que proposent les versions Linux et surtout Windows, la plus aboutie actuellement. Le logiciel dispose de nombreux points forts : il est rapide, et il permet en temps réel d’effectuer des effets spéciaux, de faire du compositing, de réaliser des corrections colorimétriques primaires (sur l’ensemble de l’image) ou secondaires (sur une sélection de l’image), de réaliser des masques… Le logiciel propose un nombre important de « conteneurs » (AVI, QT, MXF…) et de codecs (notamment Avid DNxHD, AVC-Intra, DVCPRO HD, DPX, H.264, XDCAM EX / HD 422 et ProRes et RED R3D en lecture seulement…).
Cela permet de monter nativement des vidéos tournées avec différents formats sans avoir à transcoder les clips. Certains de ces codecs sont néanmoins réservés à la version Pro. En effet, Lightworks existe en 2 versions : une, gratuite, mais avec des fonctions et des codecs limités. Et l’autre, professionnelle, est vendue 50 € par an et comprend des fonctions supplémentaires (titrage, montage 3D stéréoscopique, montage collaboratif à plusieurs en temps réel, options pour des licences multiples…, compatibilité avec les hardwares et cartes de fabricants comme Blackmagic/AJA, …etc…) et une série de codecs professionnels.
La TimeLine est indépendante de la résolution, du codec ou du framerate des clips que l’on y place. Elle gère automatiquement les formats vidéo, et les cadences d’images standards. De plus, Lightworks dispose d’une fonction Trim avancée, qui permet de faire en une seule opération ce qui en demande plusieurs dans un autre NLE. Une fonction Autosave conserve non seulement des backs-up incrémentaux du projet, mais la totalité des touches pressées, des actions réalisées, et des changements effectués dans le projet. Les développeurs d’EditShare ont conçu une solution de partage de données pour le montage à plusieurs de projets sous Media Composer, ou Final Cut Pro il y a quelque temps. Cette expérience a permis de mettre en place une solution de collaboration permettant de partager des médias et de monter en temps réel à plusieurs monteurs, chacun ayant des accès en lecture et en écriture sur le projet. Lightworks propose une fonction Multicam avancée : elle permet de monter des images provenant de plusieurs caméras avec une synchronisation et un choix des angles de vue en temps réel.
Le nombre de caméras est illimité et les formats vidéo et les résolutions peuvent être diverses. EditShare propose également une « console » hardware (2 330 €), qui émule une table de montage à prisme rotatif du type K-E-M (Keller- Elektro-Mechanik) ou Steenbeck, et permet de faire gagner du temps aux monteurs en limitant leurs recours au clavier. Toujours au niveau des points forts, il faut souligner qu’un projet peut être repris sur différentes versions de Lightworks instantanément, permettant à des monteurs sur Windows, Linux et bientôt Mac, de s’échanger des fichiers en toute liberté. Lightworks marque cependant le pas par rapport à la concurrence dans le domaine des plug-ins spécifiques. Ils sont peu nombreux actuellement et le magasin en ligne d’EditShare ne propose que Boris Red et Boris Graffiti. Lightworks est toutefois censé bénéficier d’une certaine compatibilité avec Red Giant Looks et les plug-ins pour After Effects et Digital Fusion d’Eyeon.
Parmi ceux-ci, on peut citer Thelma Schoonmaker, la monteuse de Martin Scorsese, récompensée par deux Oscars pour L’Aviateur et pour les Infiltrés, Tariq Anwar avec Le Discours d'un roi ainsi que de nombreux monteurs talentueux ayant monté avec le logiciel des succès d’Hollywood (Pulp Fiction, Mission Impossible, Batman, Braveheart…).
Lightworks a eu une carrière mouvementée, changeant de mains de nombreuses fois entre ses débuts en 1989, alors que son principal concurrent était Avid, jusqu’à son propriétaire actuel, EditShare, qui l’a racheté en 2009. EditShare a développé des versions modernes de Lightworks. Tout d’abord, une version Windows proposée en mai 2012 après 18 mois de bêta et 4 000 utilisateurs/bêta-testeurs. La version 11.1 est annoncée pour la fin avril.
EditShare propose également une version Linux, qui est entrée en phase alpha en octobre dernier avec plus de 6 mois de retards sur le calendrier initial, et qui devrait passer en bêta le 30 avril prochain. Les utilisateurs Linux, notamment dans les milieux universitaires et de la recherche, ont accueilli avec joie l‘arrivée de Lightworks sur leur OS, y voyant une alternative de niveau professionnel aux solutions de montage souvent plus coûteuses basées sur OS X ou Windows. En 2010, EditShare a annoncé également son intention de proposer en open source le code (ou une partie du code) du logiciel, mais cela n’a pas encore été fait, car les différents développements et développeurs ayant travaillé sur les versions précédentes rendent la partie légale compliquée.
Et le Mac ? La semaine dernière, durant le NAB, la « grand’ messe » des professionnels de la vidéo qui se tenait à Las Vegas, EditShare a donné plus de précisions sur la version Mac de Lightworks, qui avait été annoncée un peu prématurément (en 2010, EditShare parlait de fin 2011). Dans quelques semaines, un groupe limité de monteurs sera mis en place qui, à l’aide d’une version pré-alpha (ou « closed alpha »), aidera pendant quelques mois l’éditeur à mettre au point la version vraie alpha. Cette alpha « open » sera proposée au public aux alentours du salon IBC 2013 qui se tiendra à Amsterdam en septembre. Puis le développement se poursuivra avec une bêta de Lightworks pour Mac plus tard.
Pour faciliter le passage vers Lightworks de monteurs venant d’autres softs de montage, Lightworks dispose d’une série de raccourcis clavier semblables à ceux des principaux NLE et permettant une transition plus douce. L’éditeur a annoncé vouloir prendre son temps, car la plate-forme étant la plus concurrentielle pour les solutions de montage -tous les grands éditeurs (Avid, Adobe, Apple…) offrant une version Mac de leur NLE-, EditShare ne veut pas rater son entrée sur le marché Mac avec cette nouvelle version de Lightworks.
La version Mac de Lightworks tiendra-t-elle ses promesses ? En attendant d’avoir une version Mac OS X un peu avancée, on ne peut que regarder ce que proposent les versions Linux et surtout Windows, la plus aboutie actuellement. Le logiciel dispose de nombreux points forts : il est rapide, et il permet en temps réel d’effectuer des effets spéciaux, de faire du compositing, de réaliser des corrections colorimétriques primaires (sur l’ensemble de l’image) ou secondaires (sur une sélection de l’image), de réaliser des masques… Le logiciel propose un nombre important de « conteneurs » (AVI, QT, MXF…) et de codecs (notamment Avid DNxHD, AVC-Intra, DVCPRO HD, DPX, H.264, XDCAM EX / HD 422 et ProRes et RED R3D en lecture seulement…).
Cela permet de monter nativement des vidéos tournées avec différents formats sans avoir à transcoder les clips. Certains de ces codecs sont néanmoins réservés à la version Pro. En effet, Lightworks existe en 2 versions : une, gratuite, mais avec des fonctions et des codecs limités. Et l’autre, professionnelle, est vendue 50 € par an et comprend des fonctions supplémentaires (titrage, montage 3D stéréoscopique, montage collaboratif à plusieurs en temps réel, options pour des licences multiples…, compatibilité avec les hardwares et cartes de fabricants comme Blackmagic/AJA, …etc…) et une série de codecs professionnels.
La TimeLine est indépendante de la résolution, du codec ou du framerate des clips que l’on y place. Elle gère automatiquement les formats vidéo, et les cadences d’images standards. De plus, Lightworks dispose d’une fonction Trim avancée, qui permet de faire en une seule opération ce qui en demande plusieurs dans un autre NLE. Une fonction Autosave conserve non seulement des backs-up incrémentaux du projet, mais la totalité des touches pressées, des actions réalisées, et des changements effectués dans le projet. Les développeurs d’EditShare ont conçu une solution de partage de données pour le montage à plusieurs de projets sous Media Composer, ou Final Cut Pro il y a quelque temps. Cette expérience a permis de mettre en place une solution de collaboration permettant de partager des médias et de monter en temps réel à plusieurs monteurs, chacun ayant des accès en lecture et en écriture sur le projet. Lightworks propose une fonction Multicam avancée : elle permet de monter des images provenant de plusieurs caméras avec une synchronisation et un choix des angles de vue en temps réel.
Le nombre de caméras est illimité et les formats vidéo et les résolutions peuvent être diverses. EditShare propose également une « console » hardware (2 330 €), qui émule une table de montage à prisme rotatif du type K-E-M (Keller- Elektro-Mechanik) ou Steenbeck, et permet de faire gagner du temps aux monteurs en limitant leurs recours au clavier. Toujours au niveau des points forts, il faut souligner qu’un projet peut être repris sur différentes versions de Lightworks instantanément, permettant à des monteurs sur Windows, Linux et bientôt Mac, de s’échanger des fichiers en toute liberté. Lightworks marque cependant le pas par rapport à la concurrence dans le domaine des plug-ins spécifiques. Ils sont peu nombreux actuellement et le magasin en ligne d’EditShare ne propose que Boris Red et Boris Graffiti. Lightworks est toutefois censé bénéficier d’une certaine compatibilité avec Red Giant Looks et les plug-ins pour After Effects et Digital Fusion d’Eyeon.