Suite à la fermeture abrupte du studio maison qui devait développer des jeux vidéo pour Stadia il y a un an, Google avait confirmé le changement sur l'aile de sa stratégie de cloud gaming : il s'agit désormais d'octroyer des licences de la technologie Stadia à des tiers.
Plusieurs entreprises ont tapé à la porte de Google, selon le site Insider. Le constructeur d'équipements sportifs connectés Peloton et les éditeurs Capcom et Bungie auraient signé (ou serait en passe de le faire) pour utiliser Google Stream, le nom de la technologie qui permet à Stadia de diffuser des jeux vidéo en streaming, avec une latence la plus faible et dans la meilleure définition possible.
Google affirme que les rumeurs sur la mort de Stadia ont été grandement exagérées
La plateforme Stadia en elle-même ne serait plus une priorité pour Google. L'intérêt pour décrocher de grosses exclusivités (comme Cyberpunk 2077) ou pour rendre compatibles des blockbusters aurait fortement baissé en interne. Une grosse partie des ressources serait surtout consacrée aux négociations pour vendre Google Stream à des tiers.
Dans le détail, Peloton a testé en bêta privée le jeu Lanebreak sur ses vélos en fin d'année, un titre fonctionnant avec Stream. Avant la grosse nouvelle de son acquisition par Sony, Bungie explorait la possibilité de développer sa propre plateforme de streaming, avec la technologie de Google pour propulser l'ensemble.
Difficile de dire si Sony compte poursuivre dans cette voie, sachant que le constructeur a signé en 2019 un accord stratégique avec Microsoft sur le développement du cloud gaming. Enfin, Capcom voudrait se servir de Stream pour proposer des démos de ses jeux depuis un navigateur web. En octobre dernier, AT&T avait proposé à ses clients de jouer à Batman: Arkham Knight simplement depuis un navigateur web, avec l'aide de Google Stream.
Google explique à Insider que la vitrine Stadia est bien vivace, qu'elle propose plus de 200 titres et qu'une centaine de jeux supplémentaires vont rejoindre le catalogue cette année (dont 50 offerts aux abonnés Stadia Pro). Si l'entreprise devait fermer Stadia, cela risquerait de provoquer un sacré bazar : pour jouer en streaming, il faut en effet acheter la majorité des jeux dans la boutique du service. Et ils ne sont compatibles qu'avec Stadia…