Le Miami New Times consacre un portrait aux deux fondateurs de Psystar, Robert et Rudy Pedraza. On y découvre que ces deux entrepreneurs de Miami qui défient Apple depuis avril 2008 sont jeunes : 24 et 25 ans. L'un a la bosse de la bricole, l'autre est plus versé dans la gestion. Ils sont les fils d'un immigrant cubain et connurent une enfance chahutée, entre l'incarcération du père après une affaire de drogue, suivie d'un divorce difficile de leurs parents.
Robert (en photo) se présente comme le bricoleur de la famille. C'est lui qui s'attela à faire fonctionner Mac OS X sur son PC, se décrivant comme un fan des interfaces d'Apple "Il n'y avait aucune chance pour qu'on puisse se payer ce genre de choses étant gamins, du coup on s'est toujours sentis exclus par cette entreprise."
Il rejette ensuite l'affirmation selon laquelle il n'a fait que reprendre les travaux de la communauté OSX86project qui donna les clefs pour faire fonctionner OS X sur des PC classiques "La première chose que vous devez faire c'est oublier tout ce que vous avez lu sur la manière de faire fonctionner ça, parce que tout est faux".
C'est son frère Rudy qui poussa à la roue pour vendre sur Internet ces PC préinstallés avec Mac OS X. Une volonté que Rudy Pedraza explique comme consécutive à un accident de voiture dont il survécu miraculeusement quelques mois auparavant. Avant cela il avait également réchappé aux premiers signes d'un cancer "J'ai réalisé que l'on ne pouvait pas attendre, il fallait se lancer" explique Rudy Pedraza.
Né dans le garage familial, Psystar se lança péniblement, non pas qu'ils furent ignorés des médias, au contraire, mais la soudaine couverture médiatique rendit les débuts compliqués. Trois changements d'adresse plus celui du prestataire de paiement par carte de crédit, sans oublier les critiques (ou les encouragements) venus du monde Mac et PC. Certains allant jusqu'à publier les photos de leurs maisons "Nous n'étions pas préparés à ce type de réaction, et la violence de ces retours nous a choqués".
Sur l'origine de leurs ressources financières (Psystar emploie moins d'une douzaine de personnes), Rudy Pedraza réfute toute théorie du complot qui verrait un acteur majeur de l'industrie PC aider ce cloneur en sous-main "C'est vrai que j'investis beaucoup d'argent, mais je suis l'investisseur secret. Il n'y a que moi". Rudy Pedraza a par exemple emprunté 120 000 $ à titre personnel (81 500 €).
L'issue du procès avec Apple reste l'objet de toutes les spéculations, plusieurs spécialistes cités dans l'article ne parient pas automatiquement sur une défaite en justice du cloneur.
Pour mémoire, le procès entre Apple et Psystar est prévu pour le 11 janvier prochain. Mais ce 12 novembre le juge doit se prononcer sur deux référés adressés par chacun des protagonistes, et visant à obtenir une décision rapide, et peut-être à renvoyer le procès à plus tard.
Sur le même sujet :
Apple et Psystar : manoeuvres autour du procès
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Né dans le garage familial, Psystar se lança péniblement, non pas qu'ils furent ignorés des médias, au contraire, mais la soudaine couverture médiatique rendit les débuts compliqués. Trois changements d'adresse plus celui du prestataire de paiement par carte de crédit, sans oublier les critiques (ou les encouragements) venus du monde Mac et PC. Certains allant jusqu'à publier les photos de leurs maisons "Nous n'étions pas préparés à ce type de réaction, et la violence de ces retours nous a choqués".
Sur l'origine de leurs ressources financières (Psystar emploie moins d'une douzaine de personnes), Rudy Pedraza réfute toute théorie du complot qui verrait un acteur majeur de l'industrie PC aider ce cloneur en sous-main "C'est vrai que j'investis beaucoup d'argent, mais je suis l'investisseur secret. Il n'y a que moi". Rudy Pedraza a par exemple emprunté 120 000 $ à titre personnel (81 500 €).
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