Signé en août 2010 puis prolongé en juin 2012, l'accord liant Apple à Liquidmetal n'a pas été prolongé en février dernier (lire : Une partie de l'accord entre Apple et Liquidmetal arrive à son terme). Apple continue cependant de bénéficier d'une licence perpétuelle sur l'utilisation exclusive de l'alliage métallique amorphe dans le secteur des produits électroniques grand public (dont sont exclues les montres qui, à l'instar de la Seamaster Planet Ocean d'Omega, utilisent du Liquidmetal).
L'accord non renouvelé à l'époque concerne l'exercice des droits sur la propriété intellectuelle développée par Apple et Liquidmetal durant la période visée, soit de 2010 à 2014. S'ils sont acquis à perpétuité (les deux entreprises pourront mettre à profit les brevets, modèles et marques conçus en commun pour une période indéterminée), la recherche menée par Liquidmetal seul sur son alliage n'est plus accessible à Apple, sans nouvel accord. D'après un document envoyé à la SEC et rendu public, les deux sociétés ont prolongé ce contrat jusqu'en février 2015 — les inventions développées par Apple et par Liquidmetal tournant autour de l'utilisation de l'alliage sont donc versées au pot commun jusqu'à l'année prochaine.
Cette prolongation ne signifie pas pour autant qu'Apple compte utiliser le métal dans un de ses produits (exception faite de l'outil de retrait de la carte SIM de l'iPhone). On pense évidemment à l'iWatch, qui pourrait bénéficier des propriétés particulières de cet alliage : grande résistance à la corrosion et à l'abrasion, plasticité, biocompatibilité…
En 2012, l'inventeur de Liquidmetal, Atakan Peker, avait estimé qu'il faudrait encore deux à quatre ans avant de pouvoir fabriquer l'alliage en volume, par exemple pour produire le châssis de l'iPhone ou de l'iPad (lire : Pas de Mac ou d'iPhone en Liquidmetal avant plusieurs années). Or, nous sommes en plein dans cette fenêtre temporelle : de quoi faire tourner le moulin aux rumeurs.