Les dépenses de lobbying d’Apple auprès du gouvernement américain ont augmenté depuis l’accession au pouvoir de Donald Trump il y a deux ans. Dans le dernier rapport trimestriel remis par l’entreprise au secrétariat de la Chambre des représentants, la Pomme a englouti 1,5 million de dollars sur le dernier trimestre, soit un total de 6,6 millions en 2018 pour tenter d’influencer sur les politiques décidées à Washington. En 2016, dernière année du mandat de Barack Obama, Apple avait mis 4,6 millions sur la table.
La somme était encore plus importante en 2017, avec un total de 7,1 millions de dollars de dépenses de lobbying. La nouvelle administration mène une politique qui sert parfois les intérêts d’Apple (la réforme fiscale votée fin 2017), et parfois pas (sur l’immigration, l’environnement, le commerce international, etc.).
Si les frais d’Apple en matière de lobbying sont plus importants, la Pomme est encore loin des sommes investies par d’autres grands noms de la Silicon Valley dans cette activité très surveillée aux États-Unis. Alphabet, la maison-mère de Google, a ainsi dépensé 21 millions de dollars en 2018 pour faire entendre sa voix auprès des représentants US (4,9 millions au dernier trimestre) ; c’est 3 millions de plus qu’en 2017.
Facebook, dont l’année 2018 a été marquée par de nombreux scandales sur l’exploitation des données, a investi 13 millions de dollars dans le lobbying (2,8 millions sur les trois derniers mois de l’année). En 2017, le réseau social avait dépensé 11,5 millions. Du côté d’Amazon, la somme totale est de 14,2 millions sur l’ensemble de l’année, dont 3,7 millions pour le dernier trimestre (12,8 millions en 2017).