La route est semée d'embûches pour les voitures autonomes de Google. Développés depuis des années et annoncés de manière plus officielle fin mai, ces véhicules ont pour particularité de ne comporter aucun système de conduite — de fait, le prototype montré au printemps n'embarquait pas de volant, de pédales, et encore moins de levier de vitesse (lire : Google a créé sa première voiture autonome). Un choix audacieux qui risque cependant de se heurter à la législation.
À partir du 16 septembre, la Californie interdira tout véhicule qui ne permettra pas au conducteur d'en prendre immédiatement le contrôle physique si cela est nécessaire. Autant dire que la Google Car, telle qu'elle a été présentée il y a quelques mois, ne fait pas partie de la liste…
Le moteur de recherche a cependant fait savoir que durant la période de test de sa voiture autonome sur les routes californiennes, celle-ci sera équipée d'un volant et d'un système de pédales « temporaires ». L'entreprise a également la possibilité de faire rouler son véhicule sur des circuits privés.
D'ici la commercialisation au grand public de cette voiture, il se sera écoulé quelques années durant lesquelles Google aura pu faire valoir auprès du législateur la sécurité de son produit — le nœud du problème de la sécurité routière se situant généralement entre le volant et le fauteuil, il n'est pas si farfelu de penser qu'un ordinateur pourrait gérer les situations potentiellement accidentogènes de manière plus efficace qu'un humain.
Google prévoit de produire cent prototypes de véhicules autonomes, dont la vitesse est limitée à 40 km/h. Les tests sur circuit privé débuteront en septembre.