Manuel Valls, invité de Jean-Jacques Bourdin ce matin au micro de BFM, a démenti vouloir interdire les réseaux Wi-Fi publics ainsi que le réseau anonymisé Tor. On prêtait au ministère de l’Intérieur l’intention de proposer de nouvelles mesures pour renforcer encore la sécurité après les attentats du 13 novembre, au détriment des libertés publiques (lire : Interdiction du Wi-Fi ouvert et de Tor : les libertés publiques pourraient encore se restreindre).
Le Premier ministre a été clair sur le sujet : « L’interdiction du Wi-FI public n’est pas une piste », tout comme celle de Tor. Ces mesures émanent de la Direction des libertés publiques et des affaires juridiques sur proposition de la police et de la gendarmerie (DLPAJ). Même s’il s’agit d’un organisme rattaché à la place Beauvau, le gouvernement n’est pas tenu d’en tenir compte.
Manuel Valls n’a rien évidemment contre le fait que les policiers regardent « tous les aspects qui permettent de lutter contre le terrorisme », mais il estime qu’il faut prendre les mesures les plus efficaces pour « traquer les terroristes, arrêter ces messages de haine ». Clairement, interdire le Wi-Fi ouvert et Tor ne fait pas partie de ces dispositifs efficaces, mais des menaces continuent de planer sur internet : « Les individus qui se radicalisent le font soit dans les mosquées salafistes, soit en prison, soit et surtout pour les plus jeunes d’entre eux, sur Internet ».
Des mesures sont en cours de préparation dans ce domaine (lire : Attentats : le chiffrement au cœur des débats numériques). Le gouvernement discute d’ailleurs avec les principaux groupes internet, sans qu’aucune disposition n’ait été décidée pour le moment.
Source : Next INpact