Les fortunes de Google vis-à-vis des régulateurs nationaux et européen sont diverses. En France, la filiale hexagonale du moteur de recherche pourrait bien être finalement exemptée d’arriérés d’impôts (la décision finale sera connue mi-juillet). Au niveau européen, les services à la concurrence de la Commission a trois fers au feu concernant les pratiques de Google : les publicités contextuelles AdSense, la position dominante d’Android, et le service Google Shopping.
Dans ce dernier dossier, les services de Margrethe Vestager, la commissaire à la Concurrence, seraient à deux doigts d’infliger une amende à l’entreprise américaine. Le Financial Times écrit que la douloureuse pourrait dépasser le milliard d’euros. En Europe, le record pour une amende est de 1,086 milliard d’euros, payée par Intel en 2009.
Google est donc en bonne voie, si on ose dire, pour établir une nouvelle marque, même si Bruxelles ne devrait pas aller jusqu’à infliger une amende correspondant à 10% du chiffre d’affaires mondial du groupe (ce qui représenterait la bagatelle de 9 milliards d’euros). Mais comme on l’a vu, d’autres enquêtes sont en cours et Google pourrait devoir signer plusieurs gros chèques à la Commission.
Le comparateur de prix du moteur de recherche est dans l’œil du cyclone européen depuis quatre ans. Les enquêteurs de la Commission ont établi que depuis 2008, Google aurait bien abusé de sa position dominante en favorisant « systématiquement » son propre service de comparaison des prix dans les résultats de recherche.
En avril 2015, la Commission faisait parvenir à Google une notification de griefs concernant Google Shopping. Quelques mois plus tard, Kent Walker, vice-président et directeur juridique de l’entreprise, répondait à l’exécutif européen, expliquant que Google améliorait le « choix des consommateurs » tout en offrant des « opportunités de grande valeur pour les entreprises de toutes tailles » (lire : Google réplique à la Commission européenne).
Source : Les Echos