C'est lundi prochain que la France saura à quelle sauce au vin le grand méchant Trump la mangera. Le président américain et son administration n'ont pas été particulièrement ravis du vote de la taxe GAFA, qui ponctionne 3% du chiffre d'affaires de certaines activités numériques des multinationales. L'USTR (United States Trade Representative), qui gère les questions du commerce, avait lancé une enquête sur cette initiative française dont les principaux visés sont américains.
Dans son style peu diplomatique habituel, Donald Trump avait menacé la France de représailles commerciales, en particulier sur les importations de vins1. C'est donc en début de semaine prochaine que l'USTR fera connaitre ses recommandations suite aux conclusions de l'enquête. Va-t-on vers de nouvelles taxes douanières sur des produits français ?
Cela reste à voir. Car Paris et Washington ont semble-t-il réussi à aplanir leurs différends fin août, à l'occasion du G7 de Biarritz (lire : Taxe GAFA : les États-Unis et la France proches d'un accord). Un accord global sur la fiscalité des entreprises, actuellement discuté au sein de l'OCDE, pourrait se décider dans quelques mois. La France a déjà fait savoir que sa taxe s'effacera dès que le nouveau dispositif international sera mis en place.
L'idée française fait en tout cas son chemin. Le Canada tourne autour d'une taxe sensiblement identique, et d'autres pays européens réfléchissent à une contribution qui s'en inspire.
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Depuis mi-octobre, les importations américaines de vins français sont d'ores et déjà taxées en raison d'une décision de l'Organisation mondiale du commerce qui s'est rangée du côté des États-Unis dans le dossier complexe des aides accordées à Airbus. ↩
Source : Reuters