Après 84 ans d'exercice, Olympus tire sa révérence du marché de la photographie. L'entreprise japonaise a décidé de céder sa branche en charge des appareils photo à Japan Industrial Partners (JIP), un fonds d'investissement.
Concurrent de Nikon et Canon, notamment, Olympus ne trouve plus son compte sur un marché de la photo qui a dégringolé depuis l'avènement des smartphones. Olympus a mis en place des mesures pour faire face à cette nouvelle concurrence mais malgré ses efforts, l'entreprise a enregistré « des pertes d'exploitation pendant trois années fiscales consécutives », indique la société dans un communiqué. Son dernier trimestre, clôt en mars 2020, suit cette tendance également.
La photographie ne représente plus qu'une infime partie de l'activité d'Olympus. Ce segment compte pour 5 % des ventes annuelles totales de la société, qui s'est recentrée sur le marché du matériel médical depuis quelques années.
Olympus et JIP prévoient de signer un accord définitif d'ici la fin du mois de septembre 2020. Les conditions financières de cette acquisition n'ont pas encore été rendues publiques. Olympus assure que la cession au fonds JIP, qui va donc reprendre les rênes, va permettre « un gain en agilité et en efficacité ainsi que la manière la plus appropriée pour croitre davantage et satisfaire nos clients et nos employés travaillant dans le secteur de la photographie ». La cession devrait être conclue, au plus tard, à la fin de l’année 2020.
Le dernier fait d'arme d'Olympus sur le marché de la photo est la création avec Panasonic du format Micro 4/3. Celui-ci a donné lieu à des appareils à objectifs interchangeables plus petits que les reflex. Cette innovation n'a pas empêché une chute exceptionnelle des appareils photo, les compacts étant les plus touchés : les ventes ont été divisées par huit en dix ans.