Les surpuissantes puces M1 Pro et M1 Max ne refroidissent pas les ardeurs d'Intel. Son CEO vient d'annoncer que le groupe ambitionne de tenir, et même de dépasser la loi de Moore. Ce raisonnement a été formulé par le cofondateur d’Intel Gordon Moore en 1965. Il avait alors prédit que le nombre de transistors des puces allait doubler de manière constante sur une période fixe tous les deux ans.
Si cette prédiction s'est révélée plutôt exacte jusqu'à présent, la tendance générale est aujourd'hui au ralentissement. La finesse des gravures est désormais limitée par les lois de la physique, et les composants utilisés relèvent de la taille de l'atome. Gordon Moore l'a d'ailleurs bien compris, ce dernier ayant admis en 2007 que « le fait que les matériaux soient constitués d'atomes est une limite fondamentale, et elle n'est pas si éloignée ».
À l'occasion d'une conférence, Pat Gelsinger s'est cependant laissé aller à un élan d'optimiste :
La loi de Moore est bien vivante [...] Aujourd'hui, nous prévoyons que nous maintiendrons ou même que nous irons plus vite que la loi de Moore au cours de la prochaine décennie [...] En tant que gardiens de la loi de Moore, nous serons implacables dans notre démarche d'innovation.
Cette déclaration est audacieuse quand on sait qu'Intel s'est depuis quelques années fait doubler par la concurrence sur ce point (TSMC, Samsung). Cependant, le groupe a de grandes ambitions pour l'avenir et souhaite redevenir leader en 2025 grâce à plusieurs nouveaux processus de fabrication.
L'entreprise mise notamment sur une technique de gravure basée sur la lithographie extrême ultraviolet, sur un nouveau modèle de transistor (RibbonFET) et sur un système d'alimentation par l'arrière. Mercredi dernier, le fondeur a lancé ses processeurs Alder Lake de 12e génération, dont le modèle haut de gamme va devoir assumer les comparaisons avec la puce M1 Max.
Source :