Le logiciel de surveillance Pegasus a été utilisé par « au moins » cinq pays de l'Union européenne, a déclaré Chaim Gelfand, l'avocat général de NSO Group. Le représentant de l'entreprise israélienne a fait face au feu nourri des questions du comité du Parlement européen en charge de l'enquête sur le spyware.
Gelfand a admis que NSO avait fait des erreurs mais que la société tentait de faire amende honorable : un contrat avec un de ces pays européens a été annulé suite à son utilisation abusive de Pegasus. « Nous essayons de faire ce qu'il faut, et nous en faisons davantage que d'autres entreprises qui travaillent dans l'industrie », se dédouane-t-il.
L'annulation d'un contrat représente une « grosse perte de revenus », s'est-il aussi plaint. « Pour chacun de nos clients, nous effectuons une vérification préalable à l'avance afin d'évaluer l'état du droit dans ce pays. Mais travailler avec des données publiques ne suffira jamais ». Ce n'est probablement pas à NSO de vérifier la nature des législations nationales. C'est pourquoi l'entreprise appelle à une régulation internationale, « quelque chose comme un accord de non prolifération ».
En Europe, Pegasus a été utilisé pour espionner du personnel politique en Espagne, en Pologne et en Hongrie, entre autres. Un des téléphones d'Emmanuel Macron a même été infecté. En novembre dernier, Apple portait plainte contre NSO après la découverte de ces nombreux cas de surveillance.
Apple porte plainte contre NSO, le créateur du spyware Pegasus
Source : Politico