Longtemps restée La webcam par excellence jusqu’à son arrêt total, l’iSight, même d’occasion, constitue encore une référence incontournable pour les utilisateurs de Macintosh quelles que soient les générations de machines. Aujourd’hui embarquée (toutes déclinaisons confondues) sur de nombreux modèles, et très récemment, sur le nouvel écran LED Cinema Display 24’’ présenté le 17 octobre dernier, la webcam d’Apple a récemment vu un successeur se présenter sous les traits de la QuickCam Vision Pro. Une webcam USB 2.0 universelle made by Logitech qui embarque un capteur de 2 mégapixels et une optique Carl Zeiss aux qualités indéniables. Gros plan sur l’engin.
Premier constat, la QuickCam Vision Pro – très volumineuse - n’est vraiment pas faite pour suppléer l’iSight intégrée aux MacBook et MacBook Pro, mais est clairement destinée aux stations de bureau.
Taillée pour la vidéo
Reprenant les caractéristiques techniques de son homologue PC, la QuickCam Pro 9000 (commercialisée il y a plus d’un an), la version Mac embarque une optique signée Carl Zeiss qui équipe, notamment, les APNs compacts de la marque Sony et un capteur de 2 mégapixels.
Un bel ensemble soutenu par la technologie RedLight™ 2 qui se charge de compenser les forts contre-jours ou d’amplifier, si nécessaire, le manque de lumière dans les milieux sombres. Arme vidéo numérique fourbie, cet œil du Web bénéficie d’une conception soignée, mais vieillissante.
La webcam de Logitech adopte des lignes très arrondies et une coque noire mate qui contraste fortement avec l’aspect laqué auquel est relativement attaché le fabricant suisse. Le pourtour de l’optique, d’aspect aluminium, lui confère une esthétique quelque peu austère, mais sérieuse. La face avant de la webcam, en plastique transparent, laisse ainsi passer le halo lumineux du voyant de mise sous tension.
Une fois positionnée, la QuickCam Vision Pro se met immédiatement en fonction dès qu’une application vidéo comme iChat, Skype, ou Photo Booth la sollicite, ce qui se traduit par l’illumination d’un cercle en façade.
Si on peut lui reprocher son imposant volume, les webcams se sont tout de même miniaturisées depuis, la QuickCam version Mac embarque un tout aussi volumineux, mais très sensible micro, placé sur la face avant du produit.
En dessous du bloc optique/micro se trouve la première charnière du système articulé de fixation composée de deux éléments dont un, le pied, est muni d’un large patin gommé. Si la fixation permet d’utiliser la webcam dans de nombreuses situations ainsi qu’avec de nombreux matériels, elle n’est pas exempte de défauts à commencer par une stabilité qui peut être largement remise en cause. Le bloc vidéo de la QuickCam est imposant et représente près de 55 % du poids de l’ensemble. C’est beaucoup !
Malgré l’expérience acquise avec les versions PC, Logitech n’a pas jugé nécessaire de faire évoluer le système de charnières sans ressort. Résultat : articulé, certes, le bras n’a que la surface gommée pour se maintenir...
Manque de stabilité
Posée sur un plan ou un bureau, la QuickCam s’assure une stabilité juste correcte. Bien évidemment, c’est dans ce contexte qu’elle offre la plus grande modularité, pivotant sans problème sur un axe de 180° (à la verticale seulement), mais une fois en appui sur le dessus d’un écran plat, c’est une tout autre paire de manches. En situation, nous l’avons essayé sur plusieurs modèles (HP, Samsung, LG) et sur un iMac 24’’ blanc, la webcam manque de stabilité.
Visiblement, sur un iMac 24’’ (2006), l’épaisseur du châssis pose problème. La webcam sera tout juste posée, la gomme large de la pince agrippe tout juste, mais ne bloque l’ensemble. À droite, sur l’écran Samsung, la stabilité est mieux assurée !
La gomme pourtant fixée au bout de l’élément mobile ne lui permet pas une totale stabilité. Plus l’écran est épais et plus il sera difficile de la bloquer correctement. Paradoxalement, bien que son système à pinces ne lui confère pas la pression ad hoc, il n’y a aucun ressort intégré au mécanisme articulé, c’est sur des écrans comme le Samsung SyncMaster T240 ou Samsung 2232 BW (lire notre test de l'IceCam 2 à ce sujet) que le produit affiche le meilleur maintien.
… Seul le poids de la fixation parvient à contre balancer celui du module vidéo. Ici, sur un moniteur professionnel HP LP2480zx, la caméra est tout juste posée. La fixation ne serre pas !
Cependant, le juste équilibre entre les organes de la QuickCam lui assure suffisamment d’assise, de maintien lorsque le produit est utilisé sur un portable, quel que soit le modèle (iBook, PowerBook, etc.)… À condition, bien sûr, que l’écran ne soit pas incliné en deçà de 45°.
Nous l’avons utilisé avec un MacBook (blanc) et, une fois, posé, c’est le bras articulé qui se charge de plaquer la gomme inférieure sur le dos de l’écran (voir photo ci-après). Ainsi positionnée, malgré le poids du module vidéo, la webcam ne bouge pas.
Ne vous fiez pas au reflet du pied la QuickCam qui donne le sentiment que le produit est en équilibre. Il est bien appuyé, mais au niveau de la Pomme qui offre 1,3 mm d’épaisseur transparente.
À l’emploi…
Pour installer la QuickCam Vision Pro sur un Mac, pas besoin de pilote, c’est un périphérique de catégorie UVC (USB Video Class). Il s’appuie sur un protocole de gestion standard des produits vidéo USB 2.0. Une fois connectée à l’ordinateur, la webcam est immédiatement reconnue. Essayée avec iChat, Skype, Photo Booth, elle fonctionne parfaitement et offre une qualité d’image indéniable.
L’optique Carl Zeiss fait ici des merveilles, et s’impose très largement face à l’iSight. La gestion des contrastes est excellente et constitue le point fort de l’objet. Nous l’avons opposée aux iSight d’un iMac (2006) et à celle d’un MacBook Core 2 Duo. Sans équivoque, la webcam de Logitech se démarque très nettement tant sur le rendu des couleurs, la définition, l’angle de vision que sur sa capacité à gérer les contre-jours ou à compenser le manque de lumière dans une pièce sombre.
Sur la gauche, l’iSight du MacBook. Les couleurs tirent sur le magenta et le champ est réduit. À droite, placée au centre de l’écran du portable, la QuickCam s’assure un rendu des couleurs fidèles et un angle d’ouverture conséquent.
La gestion des hautes et basses lumières constitue l’un des points forts de la QuickCam (à droite). Sur un iMac (à gauche), l’image obtenue est surexposée, les blancs explosés, les couleurs dénaturées. Enfin, l’angle est aussi réduit.
Même constat en extérieur. Un rendu des fidèles des couleurs contrairement à l’iSight du MacBook.
Son autofocus est extrêmement réactif même en basse lumière. La mise au point se fait selon une phase constante, il suffit de s’avancer ou de reculer pour s’en apercevoir. Cependant, c’est à peine perceptible, ce qui rend son usage encore plus confortable.
Testée avec Skype dans une pièce naturellement éclairée (à gauche), puis dans une pièce aux persiennes fermées, la technologie RedLight 2 compense automatiquement.
La vidéo est nette que l’on utilise iChat ou Skype, toutefois avec un léger avantage pour ce dernier qui affiche des images encore plus proches de la réalité et une meilleure gestion des contrastes.
Excellente en streaming
Évidemment, si la vidéo pèse dans la balance, surtout quand l’utilisateur ne dispose pas d’une connexion Internet type ADSL, nous n’avons pas noté de ralentissement ou de saccade à l’emploi. Certes, nos tests ont été réalisés avec une connexion ADSL 2+ (débit descendant moyen à 15 Mbits/s et 800 Kbits/s en montant), mais sur un réseau WiFi privé, visioconférence engagée via iChat entre un Mac Pro 2.8 GHz (connectée à la webcam) et notre MacBook doté d’Airport (802.11n), l’affichage vidéo obtenu sur le portable était parfaitement fluide, et l’image vraiment très nette et lumineuse. Nous avons renouvelé l’opération cette fois, entre deux personnes, l’une à Paris et l’autre à Nice. L’image est restée propre et fluide.
Offre logicielle : néant !
Que dire si ce n’est que Logitech aurait pu faire un effort sur la partie logicielle, ici, réduite à néant ! L’absence de pilote ne porte pas préjudice, la webcam n’en a pas besoin, mais pourquoi vendre aussi cher le produit alors que la version PC (officiellement à 99 € ttc) peut être dénichée aux environs de 60 € accompagnée d’applications. La QuickCam Pro 9000 est livrée avec un ensemble applicatif riche : (Logitech Video Effetcs, HP Photo Smart Essential) permettant de faire de l’acquisition vidéo, d’insérer des effets ou des avatars 3D temps réel à vos conversations vidéo ou aux photos, et même de prendre des photos en 8 mégapixels (par extrapolation d’image)…
8 ou 2 millions de pixels
Car si les deux modèles Mac et PC jouissent tous deux des mêmes spécifications techniques et, accessoirement, du même capteur Carl Zeiss®, ils ne jouent pas dans la même cour. Coté PC la webcam peut se transformer en appareil photo numérique, certes, ses aptitudes ne sauraient rivaliser avec de véritables APN (bijoux, compact etc.), elle n’est pas assez bien équipée et ce n’est pas sa vocation première… Mais elle sait pourtant capturer en standard des images en 1600 x 1200 pixels (soit environ 2 mégapixels) et jusqu’à 8 millions grâce à un procédé d’interpolation logicielle (HP Photo Smart) relativement efficace.
Alors que côté Mac, la bête n’est pourtant pas estropiée, elle ne peut produire que des images de 720 pixels grâce à QuickTime ou en 640 x 480 pixels (VGA) avec PhotoBooth. Pourtant, sur le papier la QuickCam Vision Pro est censée pouvoir produire des images en 1600 par 1200 pixels. Mais pour cela faudrait-il encore que Logitech fournisse le logiciel idoine. D’autant que le fabricant n’hésite pas à mettre en avant sur son site cette possibilité avec des applications UVC à l’instar de BTV Pro de BenSoftware. Cependant, on est bien loin d’un logiciel spécifique dédié qui prendrait en charge le produit techniquement dans son intégralité !
La QuickCam Pro 9000 ne diffère que de très peu de la version Mac, seule l’offre logicielle lui permet de se justifier d’un tarif conséquent. Il est regrettable que le fabricant ne livre pas un équivalent à Logitech© Video Effects pour Mac.
Fort heureusement, Photo Booth, même s’il n’offre pas les mêmes possibilités, permet de réaliser quelques clichés amusants et de profiter pleinement des capacités optique et vidéo de la QuickCam Vision Pro. Le champ couvert par l’optique étant supérieur, nous avons constaté une modification de l’impact des effets sur les visuels. Ainsi, lorsque l’on opte pour une « sphérisation » centrée (il est possible de déplacer l’épicentre de l’effet), l’étendue de l’effet est moindre, même réglée au coefficient le plus large. On obtient alors des images plus surréalistes et quelques belles caricatures.
Les effets prennent une autre dimension. Le champ couvert par la webcam étant plus important, les résultats obtenus selon la déformation, sont différents et bien plus nets… un autre avantage de ce produit.
… Un autre avantage de ce produit. Ici, le ridicule ne tue pas. En bas de l’image (à gauche) un capture réalisée avec la petite IceCam 2 de Macally, nettement moins lumineuse.
Bilan : oui mais…
Gironde, pour ne pas dire imposante, bien équipée côté capteur, Carl Zeiss officie avec maîtrise une fois de plus, la QuickCam Vision Pro constitue la parfaite alternative à l’iSight pour les utilisateurs de Mac Pro ou de Power Mac, voire d'iBook ou de PowerBook… Pour peu que la taille et l’esthétique importent peu ou prou, et que la bourse soit bien remplie. Car si l’on peut lui attribuer de nombreuses qualités (vidéo, réactivité, sensibilité) et, surtout, une simplicité d’emploi évidente, la webcam de Logitech sait aussi en faire payer le prix. Et à 100 € environ (81 € au plus bas sur le Net), au regard même de son équivalent PC nettement moins onéreux de 40 € (sur la Toile), on est en droit de se poser à la question ; à savoir si Logitech ne prendrait pas les utilisateurs ou aficionados du Mac pour des « Crésus» ?... Reste qu’aujourd’hui, à défaut d’une nouvelle webcam signée Apple, la QuickCam Vision Pro s’impose techniquement et satisfera les plus exigeants d’entres-nous. Ensuite, tout est une question de choix, d’usage et de matelas bien garni...
Taillée pour la vidéo
Reprenant les caractéristiques techniques de son homologue PC, la QuickCam Pro 9000 (commercialisée il y a plus d’un an), la version Mac embarque une optique signée Carl Zeiss qui équipe, notamment, les APNs compacts de la marque Sony et un capteur de 2 mégapixels.
Un bel ensemble soutenu par la technologie RedLight™ 2 qui se charge de compenser les forts contre-jours ou d’amplifier, si nécessaire, le manque de lumière dans les milieux sombres. Arme vidéo numérique fourbie, cet œil du Web bénéficie d’une conception soignée, mais vieillissante.
La webcam de Logitech adopte des lignes très arrondies et une coque noire mate qui contraste fortement avec l’aspect laqué auquel est relativement attaché le fabricant suisse. Le pourtour de l’optique, d’aspect aluminium, lui confère une esthétique quelque peu austère, mais sérieuse. La face avant de la webcam, en plastique transparent, laisse ainsi passer le halo lumineux du voyant de mise sous tension.
Si on peut lui reprocher son imposant volume, les webcams se sont tout de même miniaturisées depuis, la QuickCam version Mac embarque un tout aussi volumineux, mais très sensible micro, placé sur la face avant du produit.
En dessous du bloc optique/micro se trouve la première charnière du système articulé de fixation composée de deux éléments dont un, le pied, est muni d’un large patin gommé. Si la fixation permet d’utiliser la webcam dans de nombreuses situations ainsi qu’avec de nombreux matériels, elle n’est pas exempte de défauts à commencer par une stabilité qui peut être largement remise en cause. Le bloc vidéo de la QuickCam est imposant et représente près de 55 % du poids de l’ensemble. C’est beaucoup !
Manque de stabilité
Posée sur un plan ou un bureau, la QuickCam s’assure une stabilité juste correcte. Bien évidemment, c’est dans ce contexte qu’elle offre la plus grande modularité, pivotant sans problème sur un axe de 180° (à la verticale seulement), mais une fois en appui sur le dessus d’un écran plat, c’est une tout autre paire de manches. En situation, nous l’avons essayé sur plusieurs modèles (HP, Samsung, LG) et sur un iMac 24’’ blanc, la webcam manque de stabilité.
La gomme pourtant fixée au bout de l’élément mobile ne lui permet pas une totale stabilité. Plus l’écran est épais et plus il sera difficile de la bloquer correctement. Paradoxalement, bien que son système à pinces ne lui confère pas la pression ad hoc, il n’y a aucun ressort intégré au mécanisme articulé, c’est sur des écrans comme le Samsung SyncMaster T240 ou Samsung 2232 BW (lire notre test de l'IceCam 2 à ce sujet) que le produit affiche le meilleur maintien.
Cependant, le juste équilibre entre les organes de la QuickCam lui assure suffisamment d’assise, de maintien lorsque le produit est utilisé sur un portable, quel que soit le modèle (iBook, PowerBook, etc.)… À condition, bien sûr, que l’écran ne soit pas incliné en deçà de 45°.
Nous l’avons utilisé avec un MacBook (blanc) et, une fois, posé, c’est le bras articulé qui se charge de plaquer la gomme inférieure sur le dos de l’écran (voir photo ci-après). Ainsi positionnée, malgré le poids du module vidéo, la webcam ne bouge pas.
À l’emploi…
Pour installer la QuickCam Vision Pro sur un Mac, pas besoin de pilote, c’est un périphérique de catégorie UVC (USB Video Class). Il s’appuie sur un protocole de gestion standard des produits vidéo USB 2.0. Une fois connectée à l’ordinateur, la webcam est immédiatement reconnue. Essayée avec iChat, Skype, Photo Booth, elle fonctionne parfaitement et offre une qualité d’image indéniable.
L’optique Carl Zeiss fait ici des merveilles, et s’impose très largement face à l’iSight. La gestion des contrastes est excellente et constitue le point fort de l’objet. Nous l’avons opposée aux iSight d’un iMac (2006) et à celle d’un MacBook Core 2 Duo. Sans équivoque, la webcam de Logitech se démarque très nettement tant sur le rendu des couleurs, la définition, l’angle de vision que sur sa capacité à gérer les contre-jours ou à compenser le manque de lumière dans une pièce sombre.
Son autofocus est extrêmement réactif même en basse lumière. La mise au point se fait selon une phase constante, il suffit de s’avancer ou de reculer pour s’en apercevoir. Cependant, c’est à peine perceptible, ce qui rend son usage encore plus confortable.
La vidéo est nette que l’on utilise iChat ou Skype, toutefois avec un léger avantage pour ce dernier qui affiche des images encore plus proches de la réalité et une meilleure gestion des contrastes.
Excellente en streaming
Évidemment, si la vidéo pèse dans la balance, surtout quand l’utilisateur ne dispose pas d’une connexion Internet type ADSL, nous n’avons pas noté de ralentissement ou de saccade à l’emploi. Certes, nos tests ont été réalisés avec une connexion ADSL 2+ (débit descendant moyen à 15 Mbits/s et 800 Kbits/s en montant), mais sur un réseau WiFi privé, visioconférence engagée via iChat entre un Mac Pro 2.8 GHz (connectée à la webcam) et notre MacBook doté d’Airport (802.11n), l’affichage vidéo obtenu sur le portable était parfaitement fluide, et l’image vraiment très nette et lumineuse. Nous avons renouvelé l’opération cette fois, entre deux personnes, l’une à Paris et l’autre à Nice. L’image est restée propre et fluide.
Offre logicielle : néant !
Que dire si ce n’est que Logitech aurait pu faire un effort sur la partie logicielle, ici, réduite à néant ! L’absence de pilote ne porte pas préjudice, la webcam n’en a pas besoin, mais pourquoi vendre aussi cher le produit alors que la version PC (officiellement à 99 € ttc) peut être dénichée aux environs de 60 € accompagnée d’applications. La QuickCam Pro 9000 est livrée avec un ensemble applicatif riche : (Logitech Video Effetcs, HP Photo Smart Essential) permettant de faire de l’acquisition vidéo, d’insérer des effets ou des avatars 3D temps réel à vos conversations vidéo ou aux photos, et même de prendre des photos en 8 mégapixels (par extrapolation d’image)…
8 ou 2 millions de pixels
Car si les deux modèles Mac et PC jouissent tous deux des mêmes spécifications techniques et, accessoirement, du même capteur Carl Zeiss®, ils ne jouent pas dans la même cour. Coté PC la webcam peut se transformer en appareil photo numérique, certes, ses aptitudes ne sauraient rivaliser avec de véritables APN (bijoux, compact etc.), elle n’est pas assez bien équipée et ce n’est pas sa vocation première… Mais elle sait pourtant capturer en standard des images en 1600 x 1200 pixels (soit environ 2 mégapixels) et jusqu’à 8 millions grâce à un procédé d’interpolation logicielle (HP Photo Smart) relativement efficace.
Alors que côté Mac, la bête n’est pourtant pas estropiée, elle ne peut produire que des images de 720 pixels grâce à QuickTime ou en 640 x 480 pixels (VGA) avec PhotoBooth. Pourtant, sur le papier la QuickCam Vision Pro est censée pouvoir produire des images en 1600 par 1200 pixels. Mais pour cela faudrait-il encore que Logitech fournisse le logiciel idoine. D’autant que le fabricant n’hésite pas à mettre en avant sur son site cette possibilité avec des applications UVC à l’instar de BTV Pro de BenSoftware. Cependant, on est bien loin d’un logiciel spécifique dédié qui prendrait en charge le produit techniquement dans son intégralité !
Fort heureusement, Photo Booth, même s’il n’offre pas les mêmes possibilités, permet de réaliser quelques clichés amusants et de profiter pleinement des capacités optique et vidéo de la QuickCam Vision Pro. Le champ couvert par l’optique étant supérieur, nous avons constaté une modification de l’impact des effets sur les visuels. Ainsi, lorsque l’on opte pour une « sphérisation » centrée (il est possible de déplacer l’épicentre de l’effet), l’étendue de l’effet est moindre, même réglée au coefficient le plus large. On obtient alors des images plus surréalistes et quelques belles caricatures.
Bilan : oui mais…
Gironde, pour ne pas dire imposante, bien équipée côté capteur, Carl Zeiss officie avec maîtrise une fois de plus, la QuickCam Vision Pro constitue la parfaite alternative à l’iSight pour les utilisateurs de Mac Pro ou de Power Mac, voire d'iBook ou de PowerBook… Pour peu que la taille et l’esthétique importent peu ou prou, et que la bourse soit bien remplie. Car si l’on peut lui attribuer de nombreuses qualités (vidéo, réactivité, sensibilité) et, surtout, une simplicité d’emploi évidente, la webcam de Logitech sait aussi en faire payer le prix. Et à 100 € environ (81 € au plus bas sur le Net), au regard même de son équivalent PC nettement moins onéreux de 40 € (sur la Toile), on est en droit de se poser à la question ; à savoir si Logitech ne prendrait pas les utilisateurs ou aficionados du Mac pour des « Crésus» ?... Reste qu’aujourd’hui, à défaut d’une nouvelle webcam signée Apple, la QuickCam Vision Pro s’impose techniquement et satisfera les plus exigeants d’entres-nous. Ensuite, tout est une question de choix, d’usage et de matelas bien garni...