Apparus fin 2009, les iMac 27" sont de belles machines, mais aussi de chères machines. Dans une gamme de prix dépassant les 1.699 €, on peut légitimement se poser la question des performances, mais entre Core i3, Core i5 et Core i7, deux ou quatre cœurs, HyperThreading et Turbo Boost, il est plutôt difficile de s'y retrouver.
Après avoir testé l'iMac 27" bicœur Core i3 (lire : Test de l'iMac 27" Core i3 HD + SSD), nous vous proposons le test d'une configuration sur mesure : un iMac 27" Core i5 à deux cœurs cadencés à 3,6 GHz, la fréquence la plus élevée jamais proposée dans un Mac. Nous l'avons doté d'une carte graphique ATI Radeon HD 5750 (1 Go), dans le but de pouvoir comparer cette machine avec les iMac quadricœur Core i5 et i7 (lire : Test des iMac 27" Quad Core i5 et i7). La question est simple : à l'heure actuelle, mieux vaut-il avoir moins de cœurs mais une fréquence élevée, ou une fréquence moindre mais plus de cœurs ?
Rien ne ressemble plus à un iMac 27"…
…qu'un autre iMac 27". Le tour du propriétaire sera donc vite fait : l'écran 27" est toujours trop lumineux par défaut, luminosité excessive qui rend pénible les opérations de calibration. Mais une fois cette calibration effectuée (et la luminosité maximale abaissée de 30 % environ), on remarque que les réglages usines de l'iMac offrent des couleurs assez fidèles quoique saturées. Sauf à se servir de son iMac comme station de développement photo ou vidéo, il suffira de baisser de quelques crans la luminosité pour obtenir un écran au rendu flatteur et à la qualité impressionnante (2560x1440 pixels, la définition horizontale de feu l'Apple Cinema Display 30").
Il faut néanmoins être conscient des potentiels reflets que peut générer l'immense vitre recouvrant la dalle de l'iMac : sur la photo ci-dessus, volontairement exagérée, l'iMac apparaît comme un miroir. Dans la pratique, les reflets sont limités par la luminosité de l'écran, mais peuvent toujours être présents si vos sources lumineuses sont puissantes et placées sur les côtés de l'iMac. Les ambiances tamisées conviennent beaucoup mieux au tout-en-un d'Apple.
Si la connectique est suffisante (4 ports USB 2.0, un port FireWire 800 qui permet le chaînage de périphériques, une entrée/sortie audio optique et numérique, une entrée/sortie vidéo mini-DisplayPort, un port Ethernet), l'emplacement du port SD sur la tranche, à quelques centimètres du lecteur-graveur DVD mange-disque est toujours aussi périlleux. Si son placement sur le côté est à la fois pratique (les ports à l'arrière sont parfois difficiles d'accès) et de toute manière obligatoire (l'iMac est plus fin qu'une carte SD est profonde), les risques d'insertion de la carte SD dans le lecteur DVD sont présents et bien réels.
Trouver la configuration que nous avons choisie n'est pas forcément simple : le Core i5 que nous avons choisi est un bicœur, il n'est donc accessible que via l'autre iMac bicœur, l'iMac Core i3. L'option coûte 180 €, et permet alors de disposer du processeur avec la fréquence la plus élevée jamais disponible sur un Mac, 3,6 GHz. Rajoutez une carte ATI Radeon HD 5750 avec 1Go de SDRAM GDDR5, et vous obtenez une machine à 2.014 €, 15 € de plus que l'iMac 27" Core i5 à quatre cœurs 2,8 GHz. Que le match commence.
Ça carbure… mais ça chauffe !
Avant même d'aborder les tests chiffrés, le ressenti utilisateur est celui d'une franche puissance. Ça dégage, et pas uniquement sous le capot, mais aussi autour ! Le système de ventilation de l'iMac est très discret, peut-être un peu trop, et la zone métallique placée au-dessus de l'écran est fréquemment trop chaude pour que l'on y pose les doigts. En plaçant l'iMac contre un mur, on se surprend à parfois sentir la chaleur irradier.
Le bas de l'iMac est beaucoup plus froid, mais une autre zone a tendance à beaucoup chauffer : le pied. Un deuxième évent de ventilation est en effet caché derrière le pied, au-dessus de la prise d'alimentation. Il ne faut cependant pas craindre pour la durabilité de l'iMac : les zones autour des sorties d'air sont chaudes car l'aluminium est utilisé comme dissipateur. De fait, rares sont les moments (même après un rendu de film ou une séance de jeu) où la température du processeur excède 60°, là où il est fréquent de pousser les Core 2 Duo ou les Core i5 des MacBook Pro à 75 voire 80°.
Le système de refroidissement reste silencieux, mais le disque dur compense : Apple a fait le choix d'un Seagate Barracuda 7200.12 1 To, un disque dur 3,5" fin (20,1 mm contre 26,1 mm pour la taille standard) concurrent des Western Digital Caviar Black que l'on trouve par exemple dans les Mac Pro. Et il est de fait plutôt performant : nous avons mesuré un débit moyen de 110 Mo/s en lecture, les performances en écriture étant un peu plus modestes, voire même passables dans le cas du transfert d'un grand nombre de petits fichiers. Réputé économe (presque autant que les Caviar Green de Western Digital), son seul défaut est donc son volume sonore : ça gratte, ça écorche, ça s'ébroue, le tout à 30 centimètres des oreilles, ce qui n'a rien d'agréable.
Core i5 : les cœurs à l'ouvrage
Nous avions testé il y a quelques mois les iMac 27" Core i5 quadricœur à 2,66 GHz et iMac 27" Core i7 quadricœur à 2,8 GHz. Ces machines ne sont plus au catalogue, aujourd'hui remplacées par un modèle Core i5 quadricœur 2,8 GHz et Core i7 quadricœur à 2,93 GHz — un simple speed-bump. La comparaison avec l'ancienne génération offre donc une bonne mesure de ce à quoi il faut s'attendre aujourd'hui.
GeekBench (2.1.2 64-bits dans tous les tests pour permettre la comparaison), qui s'attache à tester puissance processeur et performance mémoire, révèle qu'en performances pures, l'iMac Core i5 bi-3,6 GHz ne peut rivaliser avec un iMac Core i7 quadricœur à 2,8 GHz, et encore moins avec un Mac Pro Nehalem octocœur de l'an dernier. Il se permet néanmoins de surpasser un Core i5 quadricœur à 2,66 GHz, première preuve qu'au sein d'une même gamme, la fréquence brute compense largement le manque de cœurs. Les performances mémoires sont très comparables à celles des autres iMac Core i3, Core i5 et Core i7, le passage à une fréquence de 1.033 MHz ayant ses vertus. Les iMac Core 2 Duo sont tout simplement cloués sur place.
Bien que vieillissant, xBench (1.3) conserve sa pertinence pour des tests un peu plus larges et prenant en compte les performances graphiques et celles du disque dur. L'iMac Core i3 bicœur à 3,2 GHz conserve le meilleur score global, mais l'iMac Core i5 bicœur à 3,6 GHz lui vole la vedette sur tous les tableaux : processeur, Quartz, OpenGL, cette machine établit les meilleurs scores parmi les machines que nous avons pu tester, y compris le Mac Pro Xeon Nehalem de 2009. Le test mémoire le met dans la même zone que l'iMac Core i7 Quad, seul son disque dur aux mauvaises performances en écriture de petits fichiers tempérant son score.
CineBench R10 permet de tester les performances brutes d'un cœur, de tous les cœurs, et donne la mesure des performances graphiques d'une machine. Lors du test sur un seul cœur, c'est la fonction Turbo Boost qui est mise à l'épreuve : ce cœur est alors capable d'utiliser une fréquence maximale de 3,9 GHz. Lors du test multiprocesseur, c'est cette fois la fonction HyperThreading qui révèle son potentiel : le Core i5 680 possède deux cœurs physiques, mais aussi deux cœurs logique. Dans la pratique, les performances ne sont pas quadruplées entre les deux tests, mais « simplement » doublées : quatre cœurs logiques ne sauraient remplacer quatre cœurs physiques. Le score de l'iMac Core i5 bi-3,6 GHz est donc logiquement en dessous de celui des iMac Core i5 et i7 quadricœur (qui disposent de huit cœurs logiques avec l'HyperThreading), mais au-dessus de celui du Core i3 bicœur.
Malgré une carte graphique similaire (ATI Radeon HD 5750 1 Go), le score Open GL de l'iMac Core i5 est largement supérieur à celui de l'iMac Core i3 : des pilotes différents peuvent en être la cause. On remarquera que c'est certainement le point où les Mac évoluent le moins.
Pour en finir avec les tests bruts, nous avons comparé l'iMac Core i5 bicœur à 3,6 GHz avec un iMac Core i7 quadricœur à 2,8 GHz dans Cinebench R11, de quoi confirmer que dans ces tests théoriques, le surplus de cœurs est un avantage, et que la Radeon HD 5750 reste en retrait de la Radeon HD4850 (ou même d'une NVIDIA GeForce GTX280M), mais surpasse de loin la Radeon HD4870.
Si les tests théoriques dessinent déjà la conclusion, les tests applicatifs, plus pratiques, sont peut-être plus instructifs. La conclusion est en effet très simple : quel que soit le test (à part celui d'une exportation iMovie), l'iMac Core i5 bicœur à 3,6 GHz l'emporte, et souvent haut la main. Il ne rend que 25 secondes à un Mac Pro octocœur au jeu de l'exportation iMovie (film d'une dizaine de minutes), le Mac Pro étant alors avantagé par son grand nombre de cœurs. La fréquence très élevée du Core i5 680 lui permet de tirer son épingle du jeu avec des applications n'utilisant qu'un seul cœur (cas de la compression ZIP dans le Finder) ou utilisant plusieurs cœurs sans pour autant les utiliser à fond (GarageBand, Photoshop CS4 et CS5, QuickTime X).
Que choisir ?
Le fleuron de la gamme bicœur d'Intel en donne à revoir aux quadricœurs : à l'heure actuelle, peu de logiciels tirent pleinement parti de la multiplication des cœurs, et personne ne semble pressé de le faire. À l'heure du choix, il faudra bien cerner ses besoins.
Le Mac Pro reste le choix de toute personne cherchant la flexibilité et la puissance brute : monter sur un RAID de SSD ou laisser tourner une simulation en profitant de 16 cœurs virtuels d'un Xeon est inégalable. Mais l'indépendant utilisant Photoshop ou Aperture, ou le passionné près à mettre quelques centaines d'euros de plus pour garder sa machine un peu plus longtemps ou en avoir sous le pied vont certainement se poser beaucoup de questions — même si les Mac Pro 2010 reprennent la main face à cet iMac.
Au sein de la gamme iMac, le choix est cornélien : à budget égal voire pour moins cher, un modèle Core i5 3,6 GHz à deux cœurs est plus performant qu'un modèle Core i5 ou Core i7 quadricœur pour les tâches quotidiennes. La question est donc de savoir si dans un futur proche, une machine de cette gamme de prix étant faite pour durer quelques années, les applications vont être progressivement optimisées pour le multicœur.
Impossible de donner une réponse à cette question, même si on pourra remarquer que quatre ans après l'apparition des premières puces multicœur chez Intel, peu d'applications ont réellement sauté le pas, y compris parmi les applications fournies par Apple. À l'heure actuelle donc, et peut-être pour encore quelques années, l'iMac Core i5 bicœur 3,6 GHz est le modèle d'iMac possédant le meilleur rapport prix/performances, se permettant de tutoyer les sommets atteints par les Mac Pro de l'an dernier.
Après avoir testé l'iMac 27" bicœur Core i3 (lire : Test de l'iMac 27" Core i3 HD + SSD), nous vous proposons le test d'une configuration sur mesure : un iMac 27" Core i5 à deux cœurs cadencés à 3,6 GHz, la fréquence la plus élevée jamais proposée dans un Mac. Nous l'avons doté d'une carte graphique ATI Radeon HD 5750 (1 Go), dans le but de pouvoir comparer cette machine avec les iMac quadricœur Core i5 et i7 (lire : Test des iMac 27" Quad Core i5 et i7). La question est simple : à l'heure actuelle, mieux vaut-il avoir moins de cœurs mais une fréquence élevée, ou une fréquence moindre mais plus de cœurs ?
Rien ne ressemble plus à un iMac 27"…
…qu'un autre iMac 27". Le tour du propriétaire sera donc vite fait : l'écran 27" est toujours trop lumineux par défaut, luminosité excessive qui rend pénible les opérations de calibration. Mais une fois cette calibration effectuée (et la luminosité maximale abaissée de 30 % environ), on remarque que les réglages usines de l'iMac offrent des couleurs assez fidèles quoique saturées. Sauf à se servir de son iMac comme station de développement photo ou vidéo, il suffira de baisser de quelques crans la luminosité pour obtenir un écran au rendu flatteur et à la qualité impressionnante (2560x1440 pixels, la définition horizontale de feu l'Apple Cinema Display 30").
Où ça, des reflets et des traces de doigts ? Apple fournit heureusement un chiffon doux.
Il faut néanmoins être conscient des potentiels reflets que peut générer l'immense vitre recouvrant la dalle de l'iMac : sur la photo ci-dessus, volontairement exagérée, l'iMac apparaît comme un miroir. Dans la pratique, les reflets sont limités par la luminosité de l'écran, mais peuvent toujours être présents si vos sources lumineuses sont puissantes et placées sur les côtés de l'iMac. Les ambiances tamisées conviennent beaucoup mieux au tout-en-un d'Apple.
Oups ! Et encore des reflets et des traces de doigts.
Si la connectique est suffisante (4 ports USB 2.0, un port FireWire 800 qui permet le chaînage de périphériques, une entrée/sortie audio optique et numérique, une entrée/sortie vidéo mini-DisplayPort, un port Ethernet), l'emplacement du port SD sur la tranche, à quelques centimètres du lecteur-graveur DVD mange-disque est toujours aussi périlleux. Si son placement sur le côté est à la fois pratique (les ports à l'arrière sont parfois difficiles d'accès) et de toute manière obligatoire (l'iMac est plus fin qu'une carte SD est profonde), les risques d'insertion de la carte SD dans le lecteur DVD sont présents et bien réels.
Trouver la configuration que nous avons choisie n'est pas forcément simple : le Core i5 que nous avons choisi est un bicœur, il n'est donc accessible que via l'autre iMac bicœur, l'iMac Core i3. L'option coûte 180 €, et permet alors de disposer du processeur avec la fréquence la plus élevée jamais disponible sur un Mac, 3,6 GHz. Rajoutez une carte ATI Radeon HD 5750 avec 1Go de SDRAM GDDR5, et vous obtenez une machine à 2.014 €, 15 € de plus que l'iMac 27" Core i5 à quatre cœurs 2,8 GHz. Que le match commence.
Ça carbure… mais ça chauffe !
Avant même d'aborder les tests chiffrés, le ressenti utilisateur est celui d'une franche puissance. Ça dégage, et pas uniquement sous le capot, mais aussi autour ! Le système de ventilation de l'iMac est très discret, peut-être un peu trop, et la zone métallique placée au-dessus de l'écran est fréquemment trop chaude pour que l'on y pose les doigts. En plaçant l'iMac contre un mur, on se surprend à parfois sentir la chaleur irradier.
Le bas de l'iMac est beaucoup plus froid, mais une autre zone a tendance à beaucoup chauffer : le pied. Un deuxième évent de ventilation est en effet caché derrière le pied, au-dessus de la prise d'alimentation. Il ne faut cependant pas craindre pour la durabilité de l'iMac : les zones autour des sorties d'air sont chaudes car l'aluminium est utilisé comme dissipateur. De fait, rares sont les moments (même après un rendu de film ou une séance de jeu) où la température du processeur excède 60°, là où il est fréquent de pousser les Core 2 Duo ou les Core i5 des MacBook Pro à 75 voire 80°.
L'iPhone dispute à l'iMac son titre de meilleur miroir. Comme sur les autres modèles, il suffit de dévisser une trappe pour accéder pour accéder à la mémoire vive DDR3 SDRAM 1.333 MHz. L'iMac 27" dispose de 4 banques, pour un total de 16 Go — une option à 900 € tout de même.
Le système de refroidissement reste silencieux, mais le disque dur compense : Apple a fait le choix d'un Seagate Barracuda 7200.12 1 To, un disque dur 3,5" fin (20,1 mm contre 26,1 mm pour la taille standard) concurrent des Western Digital Caviar Black que l'on trouve par exemple dans les Mac Pro. Et il est de fait plutôt performant : nous avons mesuré un débit moyen de 110 Mo/s en lecture, les performances en écriture étant un peu plus modestes, voire même passables dans le cas du transfert d'un grand nombre de petits fichiers. Réputé économe (presque autant que les Caviar Green de Western Digital), son seul défaut est donc son volume sonore : ça gratte, ça écorche, ça s'ébroue, le tout à 30 centimètres des oreilles, ce qui n'a rien d'agréable.
Core i5 : les cœurs à l'ouvrage
Nous avions testé il y a quelques mois les iMac 27" Core i5 quadricœur à 2,66 GHz et iMac 27" Core i7 quadricœur à 2,8 GHz. Ces machines ne sont plus au catalogue, aujourd'hui remplacées par un modèle Core i5 quadricœur 2,8 GHz et Core i7 quadricœur à 2,93 GHz — un simple speed-bump. La comparaison avec l'ancienne génération offre donc une bonne mesure de ce à quoi il faut s'attendre aujourd'hui.
Résultats des tests GeekBench (cliquez pour agrandir)
GeekBench (2.1.2 64-bits dans tous les tests pour permettre la comparaison), qui s'attache à tester puissance processeur et performance mémoire, révèle qu'en performances pures, l'iMac Core i5 bi-3,6 GHz ne peut rivaliser avec un iMac Core i7 quadricœur à 2,8 GHz, et encore moins avec un Mac Pro Nehalem octocœur de l'an dernier. Il se permet néanmoins de surpasser un Core i5 quadricœur à 2,66 GHz, première preuve qu'au sein d'une même gamme, la fréquence brute compense largement le manque de cœurs. Les performances mémoires sont très comparables à celles des autres iMac Core i3, Core i5 et Core i7, le passage à une fréquence de 1.033 MHz ayant ses vertus. Les iMac Core 2 Duo sont tout simplement cloués sur place.
Résultats des tests xBench (cliquez pour agrandir)
Bien que vieillissant, xBench (1.3) conserve sa pertinence pour des tests un peu plus larges et prenant en compte les performances graphiques et celles du disque dur. L'iMac Core i3 bicœur à 3,2 GHz conserve le meilleur score global, mais l'iMac Core i5 bicœur à 3,6 GHz lui vole la vedette sur tous les tableaux : processeur, Quartz, OpenGL, cette machine établit les meilleurs scores parmi les machines que nous avons pu tester, y compris le Mac Pro Xeon Nehalem de 2009. Le test mémoire le met dans la même zone que l'iMac Core i7 Quad, seul son disque dur aux mauvaises performances en écriture de petits fichiers tempérant son score.
Résultats des tests Cinebench R10
CineBench R10 permet de tester les performances brutes d'un cœur, de tous les cœurs, et donne la mesure des performances graphiques d'une machine. Lors du test sur un seul cœur, c'est la fonction Turbo Boost qui est mise à l'épreuve : ce cœur est alors capable d'utiliser une fréquence maximale de 3,9 GHz. Lors du test multiprocesseur, c'est cette fois la fonction HyperThreading qui révèle son potentiel : le Core i5 680 possède deux cœurs physiques, mais aussi deux cœurs logique. Dans la pratique, les performances ne sont pas quadruplées entre les deux tests, mais « simplement » doublées : quatre cœurs logiques ne sauraient remplacer quatre cœurs physiques. Le score de l'iMac Core i5 bi-3,6 GHz est donc logiquement en dessous de celui des iMac Core i5 et i7 quadricœur (qui disposent de huit cœurs logiques avec l'HyperThreading), mais au-dessus de celui du Core i3 bicœur.
Résultats des tests Cinebench R10
Malgré une carte graphique similaire (ATI Radeon HD 5750 1 Go), le score Open GL de l'iMac Core i5 est largement supérieur à celui de l'iMac Core i3 : des pilotes différents peuvent en être la cause. On remarquera que c'est certainement le point où les Mac évoluent le moins.
Pour en finir avec les tests bruts, nous avons comparé l'iMac Core i5 bicœur à 3,6 GHz avec un iMac Core i7 quadricœur à 2,8 GHz dans Cinebench R11, de quoi confirmer que dans ces tests théoriques, le surplus de cœurs est un avantage, et que la Radeon HD 5750 reste en retrait de la Radeon HD4850 (ou même d'une NVIDIA GeForce GTX280M), mais surpasse de loin la Radeon HD4870.
Si les tests théoriques dessinent déjà la conclusion, les tests applicatifs, plus pratiques, sont peut-être plus instructifs. La conclusion est en effet très simple : quel que soit le test (à part celui d'une exportation iMovie), l'iMac Core i5 bicœur à 3,6 GHz l'emporte, et souvent haut la main. Il ne rend que 25 secondes à un Mac Pro octocœur au jeu de l'exportation iMovie (film d'une dizaine de minutes), le Mac Pro étant alors avantagé par son grand nombre de cœurs. La fréquence très élevée du Core i5 680 lui permet de tirer son épingle du jeu avec des applications n'utilisant qu'un seul cœur (cas de la compression ZIP dans le Finder) ou utilisant plusieurs cœurs sans pour autant les utiliser à fond (GarageBand, Photoshop CS4 et CS5, QuickTime X).
Que choisir ?
Le fleuron de la gamme bicœur d'Intel en donne à revoir aux quadricœurs : à l'heure actuelle, peu de logiciels tirent pleinement parti de la multiplication des cœurs, et personne ne semble pressé de le faire. À l'heure du choix, il faudra bien cerner ses besoins.
Le Mac Pro reste le choix de toute personne cherchant la flexibilité et la puissance brute : monter sur un RAID de SSD ou laisser tourner une simulation en profitant de 16 cœurs virtuels d'un Xeon est inégalable. Mais l'indépendant utilisant Photoshop ou Aperture, ou le passionné près à mettre quelques centaines d'euros de plus pour garder sa machine un peu plus longtemps ou en avoir sous le pied vont certainement se poser beaucoup de questions — même si les Mac Pro 2010 reprennent la main face à cet iMac.
Au sein de la gamme iMac, le choix est cornélien : à budget égal voire pour moins cher, un modèle Core i5 3,6 GHz à deux cœurs est plus performant qu'un modèle Core i5 ou Core i7 quadricœur pour les tâches quotidiennes. La question est donc de savoir si dans un futur proche, une machine de cette gamme de prix étant faite pour durer quelques années, les applications vont être progressivement optimisées pour le multicœur.
Impossible de donner une réponse à cette question, même si on pourra remarquer que quatre ans après l'apparition des premières puces multicœur chez Intel, peu d'applications ont réellement sauté le pas, y compris parmi les applications fournies par Apple. À l'heure actuelle donc, et peut-être pour encore quelques années, l'iMac Core i5 bicœur 3,6 GHz est le modèle d'iMac possédant le meilleur rapport prix/performances, se permettant de tutoyer les sommets atteints par les Mac Pro de l'an dernier.