Il faut avoir la foi du charbonnier pour vouloir se lancer aujourd'hui dans un nouveau navigateur web. L'offre est éclectique et les différentes propositions disponibles sur le marché sont susceptibles de convenir à un maximum d'internautes. Sans oublier la cadence infernale de mise à jour impulsée par Google avec Chrome, un rythme embrassé par Mozilla avec Firefox. Mais tout cela n'empêche pas Microsoft de lancer Spartan, ou encore Vivaldi de présenter au monde son butineur du même nom.
Vivaldi propose au téléchargement sa première technical preview (numérotée 1.0.83.38) pour Windows, Linux et OS X. Et de ce qu'on a pu en voir, le navigateur est prometteur. Sous le capot, on trouve le moteur Chromium, la déclinaison open source de Chrome; pour le reste, ce logiciel développé par une équipe menée par l'ancien CEO d'Opera, Jon von Tetzchner, vaut clairement le coup d'œil des utilisateurs aguerris.
Ils y retrouveront un système de Speed Dial hérité d'Opera, une page qui regroupe ses sites préférés sous la forme d'aperçu — il est aussi possible de regrouper des favoris sous la forme de dossiers aux noms personnalisables. Dans cette même page, on disposera de signets plus traditionnels ainsi que de l'historique.
Les tabs afficheront elles l'aperçu du site web qu'elles hébergent; il sera possible de les cloner et de les regrouper au sein d'un même onglet (en glissant un tab sur un autre). L'idée est bonne pour regrouper des onglets concernant un même sujet. Autre concept intéressant, un système de prise de notes très simple auxquelles ont peut rajouter la capture d'une page. Ces notes pourront être glissées dans un dossier. Le navigateur offre également un grand nombre de raccourcis clavier (Quick Commands) dont la maîtrise fera de son utilisateur un cador de la navigation web; ce panneau fait aussi office de moteur de recherche à la Spotlight.
Au registre des fonctions plus originales, on trouvera en bas à droite une réglette pour le zoom (jusqu'à 800%), la possibilité de supprimer l'affichage des images, ainsi qu'un étonnant panneau permettant d'appliquer différents filtres. On y trouvera un bloqueur de pub, mais aussi des options biscornues comme le basculement des images à 45° ou de nombreux modes d'affichage : sépia, couleurs inversées, changement des polices pour de la Monospace (on a échappé à la Comic Sans…). Soyons juste, certaines de ces options trouvent leur pleine justification chez les utilisateurs atteints de handicaps visuels.
Vivaldi part sur de bonnes bases : ce premier aperçu se montre d'ores et déjà stable, tandis que les fonctions de base (et certaines plus dispensables), sont présentes. Il y manque évidemment plusieurs choses, comme une barre de signets permanente (mais le panneau de gauche peut les afficher). Il reste également à intégrer un système d'extensions pour personnaliser l'expérience utilisateur, et à améliorer une interface un peu tristounette, à l'image des préférences :
À l'avenir, un gestionnaire de courriels sera également intégré, avec à la clé des adresses @vivaldi.net (mais le service sera compatible avec n'importe quel compte e-mail). Le logiciel est et devrait rester gratuit; son modèle économique se basera sur les deals passés avec des moteurs de recherche ainsi que des affiliations.