Un grand verre de vin, et paf !, votre Mac fait tourner des jeux PC. Non, ce n’est pas le récit d’une hallucination informatique après une soirée alcoolisée, mais la description du fonctionnement de Wine. La quatrième version de cette couche de compatibilité, qui permet d’exécuter des applications Windows sur macOS et GNU/Linux, soigne tout particulièrement sa prise en charge des API graphiques.
Wine 4.0 prend en charge Direct3D 12, la dernière mouture de l’API graphique de Microsoft, et Vulkan, l’API graphique open source qui prend la relève d’OpenGL. Sur macOS, le pilote Vulkan exploite MoltenVK, qui fait le lien entre Vulkan et Metal, l’API graphique native. De quoi assurer la compatibilité avec les jeux les plus récents, d’autant que Wine gère maintenant les manettes des principales consoles.
La liste des 6 000 changements est longue — on pourrait parler de la prise en charge des écrans HiDPI sur Android, des améliorations apportées aux pilotes Direct3D 10 et 11, ou encore de l’externalisation de la prise en charge des binaires DOS. Mais concentrons-nous sur les fonctions spécifiques à la version macOS, comme la possibilité d’assigner la touche Ctrl
tant utilisée sur Windows à la touche ⌘
des claviers d’Apple.
GnuTLS, l’implémentation libre des protocoles SSL et TLS, est préférée à CommonCrypto, pourtant tout aussi libre (mais développé par Apple). Enfin, App Nap est désactivé par défaut, mais peut être réactivé. Wine est open source et gratuit, mais peut être difficile à l’installer. CrossOver, qui simplifie son utilisation mais coûte une trentaine d’euros, devrait prochainement intégrer Wine 4.0.