Mise à jour 19h — Ça n'aura pas tardé finalement, et c'est tant mieux : Apple a accepté l'appel formé par William Gustafson pour contester la décision du Mac App Store. Tout est bien qui finit bien, même si on se demande bien ce qui a pu motiver le constructeur à vouloir rejeter cette application.
Article d'origine — L'App Store commence la nouvelle année en montrant ses gros muscles. L'application Amphetamine, disponible gratuitement depuis six ans sur le Mac App Store sans que cela ait posé aucun problème à Apple, vit désormais sous la menace d'une suppression. Le logiciel, qui permet au Mac de rester éveillé en toutes circonstances, contrevient depuis le 29 décembre dernier à l'article 1.4.3 des fameuses guidelines.
Cet article stipule que les applications encourageant la consommation de produits illégaux, de tabac ou de volume excessif d'alcool ne sont pas autorisées sur l'App Store et son pendant pour le Mac. Un responsable de la boutique a indiqué au développeur William Gustafson qu'Amphetamine « faisait la promotion inappropriée de l'usage de substances contrôlées. Plus précisément, le nom de l'app et son icône incluent des références à des substances contrôlées (des pilules) ».
Le développeur estime pourtant que son logiciel n'est pas en contradiction avec les guidelines. C'est pourquoi il a fait appel de cette décision auprès d'Apple, même s'il n'a guère confiance dans un processus qui demeure particulièrement opaque. En parallèle, il a lancé une campagne sur Twitter pour relayer ses déboires, ainsi qu'une pétition pour faire revenir Apple à la raison. On peut le regretter, mais il a été démontré à plusieurs reprises que faire du ramdam publiquement concernant une décision du constructeur pouvait avoir un effet bénéfique, comme cela avait été le cas l'été dernier pour l'app WordPress.
Si Gustafson ne procède pas aux changements demandés pour Amphetamine — un changement de nom et d'icône, si on comprend bien —, l'application disparaitra du Mac App Store le 12 janvier. Si la Pomme reste sur sa décision, alors le développeur devra modifier son logiciel, mais il ne se rendra pas sans avoir fait du bruit. Il déplore notamment l'inconstance des règles en pointant plusieurs apps qui portent le nom de substances (iBeer, Weed Tycoon, Coca…) mais qui n'ont jamais été ciblées.