En septembre dernier, Intel lançait les Core M qui avaient deux particularités ; d'une part il s'agissait d'une nouvelle gamme spécialement conçue pour les ultraportables et les hybrides, d'autre part ils inauguraient l'architecture Broadwell.
Le fondeur a profité du CES pour dévoiler de nouveaux processeurs Broadwell. On recense 17 puces au total, dont dix Core iX 15 W avec un GPU HD Graphics et quatre Core iX 28 W avec une Iris Graphics plus puissante (les trois autres étant des Pentium et Celeron d'entrée de gamme).
Des remplaçants aux fréquences plus élevées
En se basant sur les caractéristiques annoncées, on peut deviner les futurs processeurs de certains Mac. Le Core i5-4260U (bicœur 1,4 GHz, 15 W) qu'Apple affectionne tout particulièrement — on le retrouve dans tous les MacBook Air, ainsi que l'iMac et le Mac mini d'entrée de gamme —, pourrait bien être remplacé par le Core i5-5250U.
Sa fréquence de base est supérieure (1,6 GHz) et il dispose d'une carte graphique HD 6000 dont la fréquence de base est également plus haute (300 MHz contre 200 MHz pour la HD 5000). La fréquence maximum du GPU est toutefois un peu moins élevée à 950 MHz contre 1 GHz.
Le processeur des MacBook Pro 13" d'entrée et milieu de gamme (i5-4278U, un bicœur à 2,6 GHz et 28 W), qui est le même que celui du Mac mini à 699 €, a également un successeur naturel. Le Core i5-5257U est cadencé à 2,7 GHz et est accompagné d'une Iris Graphics 6100 (300/1050 MHz).
Quant au processeur du MacBook Pro 13" haut de gamme (i5-4308U à 2,8 GHz), qui est aussi celui du Mac mini le plus cher, son remplaçant pourrait être le i5-5287U cadencé à 2,9 GHz qui est couplé à une Iris Graphics 6100 (300/1100 MHz).
Les futurs processeurs des iMac débutant à 1 299 € et des MacBook Pro 15" ne sont a priori pas dans cette liste. Ces machines utilisent des puces dont le TDP est supérieur à 28 W, or Intel n'a pas encore annoncé de processeurs Broadwell répondant à ce critère.
Il est bien sûr possible qu'Apple change de type de processeur lors du prochain renouvellement. En 2013, le MacBook Pro Retina 13" est ainsi passé à un processeur de la gamme « U » (dédiée aux ultraportables), ce qui lui a permis d'être un peu moins épais et d'avoir un ventilateur au lieu de deux.
Un tel changement est d'ailleurs pressenti pour le MacBook Air à venir. Si l'ultraportable s'amincit et abandonne son ventilateur comme des rumeurs l'affirment depuis plusieurs mois, alors il utilisera un processeur Core M spécialement conçu pour ce cas de figure (lire : HP EliteBook 1020 : un premier test mitigé en attendant le MacBook Air Retina).
Pour résumer, Apple a à sa disposition les processeurs pour mettre à jour le MacBook Air, le MacBook Pro 13", le Mac mini et l'iMac d'entrée de gamme dès maintenant. Pour le reste, il faudra attendre.
Des améliorations qui concernent surtout l'autonomie et le GPU
Mais en quoi ça consiste au fait, Broadwell ? Il s'agit d'un « tick » selon le vocabulaire d'Intel, à savoir la même architecture que la génération précédente (Haswell), mais fabriquée selon un nouveau procédé. Gravé en 14 nm (contre 22 pour Haswell), les processeurs ont 35 % plus de transistors sur un die 37 % plus petit. Plus concrètement, à fréquence similaire, cela signifie 4 % de puissance en plus. Ce n'est pas beaucoup (Intel préfère d'ailleurs comparer Broadwell aux PC d'il y a cinq ans...), mais si les Mac ont bien de nouveaux processeurs aux fréquences plus élevées, alors le gain sera plus sensible.
Intel insiste plutôt sur l'amélioration de l'autonomie et promet jusqu'à 1 h 30 de plus que les puces Haswell qui avaient déjà fait un grand bond en avant en la matière.
Le fondeur souligne également ses progrès en matière de GPU. Il est ainsi question de performances graphiques supérieures de 24 %. En outre, tous les GPU Broadwell prennent en charge OpenGL 4.3 et OpenCL 2.0. Intel a précisé à Ars Technica que les GT3 (Iris 6100 et HD 6000) et GT2 (HD 5500 et HD 5300) peuvent gérer un écran 4K (3840 × 2160 pixels) en 60 Hz via du DisplayPort 1.2, alors que les puces Haswell étaient limitées à 30 Hz. Tous les processeurs sont par ailleurs capables d'encoder et décoder une vidéo 4K en H.265 (HEVC) jusqu'à 30 images par seconde. L'accélération matérielle pour le VP8, le VP9 et le H.265 sera disponible sur plusieurs GPU, mais on ne sait pas lesquels précisément.