Oups, il y a comme un bug vraiment embarrassant dans le processus de mise à jour des Mac équipés d'une puce M1. Quand il doit se mettre à jour, macOS Monterey demande à Apple une signature de démarrage spéciale, un « ticket », auprès d'Apple. D'après la découverte de Jeffrey Paul, chercheur en sécurité, cette communication passe par une requête HTTP, donc très mal sécurisée puisqu'elle est transmise en clair, sans chiffrement.
La requête HTTP vers le serveur hôte gs.apple.com
inclut l'identifiant matériel unique à 16 chiffres de la puce (ECID), qui est donc visible sans difficulté par tous ceux qui savent où chercher : n'importe qui sur un réseau local LAN, le fournisseur d'accès à internet, et bien sûr Apple.
Un malandrin qui écouterait aux portes aurait non seulement accès à ce numéro ECID, mais aussi à l'adresse IP de l'utilisateur du Mac, donc une localisation plus ou moins précise. Celle-ci s'affinera au fil des mises à jour de macOS qui tombent tous les deux ou trois mois, sachant qu'à chaque fois une requête HTTP est envoyée à Apple.
Bloquer cette connexion durant le processus de mise à jour revient à le faire planter, si on veut un Mac à jour, et donc bénéficiant des derniers correctifs de sécurité, il faut absolument que l'ordinateur envoie son ECID à Apple via ce protocole non sécurisé qui permet aux appareils dotés d'une puce ARM de démarrer suite à une mise à jour.
Cette insécurité existe sous macOS 12.3.1 — la version actuelle du système —, mais aussi sous la version précédente 12.3. Selon Jeffrey Paul, il est possible qu'iOS soit aussi concerné.