La « dernière ligne de défense » de la puce M1 n'est pas aussi impénétrable que prévu. Des chercheurs du laboratoire de science de l'informatique et de l'intelligence artificielle du MIT ont mis au jour une faille de sécurité qui pourrait, en théorie, donner à des malandrins un accès au noyau de macOS.
La vulnérabilité baptisée « Pacman » concerne les pointer authentication codes (PAC, d'où le nom de la faille, vous l'avez ?), un mécanisme de sécurité implantée au niveau matériel par Apple dans ses puces ARM : toutes les versions de la M1 sont concernées. En substance, un PAC est une signature cryptographique qui confirme si une application n'a pas été altérée de façon malveillante.
Les spécialistes du MIT se sont servi d'une technique d'exécution spéculative pour faire fuiter les résultats de vérification du PAC et « deviner » le code. L'attaque peut se frotter au noyau du système d'exploitation, ce qui a des « implications massives sur les futurs travaux de sécurité de tous les systèmes ARM avec le PAC activé », explique Joseph Ravichandran, co-auteur de l'étude.
D'autres constructeurs, comme Qualcomm et Samsung, utilisent aussi ce système de codes d'authentification. « Notre attaque affectera la majorité des appareils mobiles, et probablement les ordinateurs de bureau dans les années à venir », prévient le MIT.
Toutefois, rien ne sert de paniquer. L'attaque Pacman n'est pas magique : il faut qu'elle se double d'un bug de corruption de mémoire. Les chercheurs expliquent qu'il n'y a aucune raison de s'alarmer. Le laboratoire propose plusieurs méthodes pour empêcher de telles attaques, dont un correctif pour éliminer le bug de corruption de mémoire.
Même discours rassurant du côté d'Apple : « Sur la base de notre analyse ainsi que des détails partagés par les chercheurs, nous en concluons que le problème ne posait pas de risque immédiat pour nos utilisateurs, il est insuffisant pour contourner à lui seul les protections de macOS », explique un porte-parole.
Source : TechCrunch