Intel n’a pas abandonné le développement de processeurs gravés en 10 nm. Le fondeur a réfuté un rapport publié aujourd’hui par le site SemiAccurate : des progrès sont faits sur ce front, assure l’entreprise, et le rendement de la production s’améliore constamment.
Intel, qui devait lancer ses premières puces 10 nm en 2016 (!), continue de graver en 14 nm. Ce sera le cas des nouveaux processeurs Coffee Lake annoncés en début de mois (lire : Coffee Lake « Refresh » : Intel dévoile officiellement ses processeurs de 9e génération). Ce retard ne signifie pas pour autant que le groupe a lâché l’affaire sur le 10 nm ; d’ailleurs, une telle puce existe déjà au catalogue d’Intel : le Core i3-8121U, dont la production se limite à un seul ordinateur de Lenovo.
Cet été, l’entreprise indiquait que les puces Cannon Lake, celles qui seront gravées en 10 nm, n’arriveront pas avant la fin de l’année prochaine. De plus, on voit mal comment la décision d’arrêter complètement le développement des processeurs 10 nm aurait pu être prise par Bob Swam, le CEO par intérim d’Intel. Un arrêt de la sorte, lourd en termes d’investissement et de stratégie commerciale, ne peut être impulsé que par un patron installé.
Dans son article, SemiAccurate se réjouit de voir Intel prendre ici une décision « adulte », la première du fondeur depuis « plusieurs années ». Il est vrai que la gravure en 10 nm pose manifestement de gros problèmes au fondeur de Santa Clara. Mais pas question d’abandonner, alors que les puces Arm les plus évoluées (comme l’A12 ou le Kirin 980 de Huawei) en sont déjà à 7 nm.