Depuis quelques années, le marché de l'appareil photo classique est sur le déclin. Cette tendance n'épargne pas Ricoh (propriétaire de Pentax), dont le président vient d'annoncer un changement de modèle de distribution au Japon. La production de masse va être arrêtée, et les ventes se feront désormais directement depuis le site de la marque, sans intermédiaire. Si cette nouvelle ne concerne que le marché japonais, on peut s'inquiéter de l'avenir des branches photo du groupe.
« Nous avons le sentiment que la manière traditionnelle de faire des affaires, qui repose sur la production et la vente de masse, est de moins en moins adaptée aux changements récents du marché », explique Noboru Akahane. En effet, les ventes d'appareils photo ne cessent de diminuer. En 2020, la CIPA (qui réunit la majorité des constructeurs japonais) annonçait ne pas avoir dépassé les 10 millions d’unités vendues. Le succès du smartphone et la pandémie ont bien participé à accélérer cette chute.
Pour Ricoh, la vente en ligne devrait permettre de réaliser une production optimale et de mieux saisir la réalité du marché. L'entreprise reste optimiste et appuie sur le fait que ce changement sera l’occasion pour les clients de pouvoir personnaliser leurs achats en détails. On imagine que Ricoh veut désormais se concentrer sur le marché des spécialistes, plus exigeants mais prêts à mettre le prix fort dans un appareil haut de gamme. Le groupe n'exclut pas d'ouvrir des boutiques physiques pour garder un lien avec ses clients.
Ce n'est pas le premier grand nom du domaine à jeter l'éponge. En 2020, Olympus avait annoncé quitter le marché et cédé sa branche photo à un fonds d'investissement. Plus récemment, le CEO de Canon a expliqué que le développement et la production d'appareils reflex seront arrêtés « d'ici quelques années » afin de pouvoir se concentrer sur les appareils photo mirrorless.
Source : Les Numériques