Elon Musk déteste être à la tête de Tesla et il préférerait occuper ses journées avec les équipes en charge du design et de l’ingénierie. C’est ce que le CEO a répondu à l’une des questions qu’on lui a posées lors d’un procès en cours concernant l’acquisition de SolarCity par Tesla. L’opération a été réalisée en 2016 et elle a permis au constructeur automobile de diversifier ses offres, avec une gamme de tuiles solaires et de batteries domestiques.
Le détail du procès n’est pas très intéressant, mais il faut savoir qu’il oppose Tesla à des actionnaires qui considèrent que cette acquisition s’est réalisée dans de mauvaises conditions, en particulier à cause d’Elon Musk. Ils accusent le patron d’avoir pris de mauvaises décisions avec cet accord et de manière plus générale d’être trop puissant au sein de l’entreprise.
En répondant qu’il déteste être CEO, Elon Musk joue ainsi une carte attendue dans ce procès. Ce n’est pas qu’il rêve de pouvoir, explique-t-il face à l’accusation, il le fait à contrecœur pour le bien de l’entreprise. On pourrait ainsi considérer qu’il ne s’agit que d’une réponse stratégique, mais la personnalité d’Elon Musk est bien connue par ailleurs, si bien que cette réponse semble crédible. Il a prouvé au fil des années que la technologie est ce qui le passionne le plus, ce qui ne veut pas dire qu’il est forcément bien informé ou au courant de tout :
Quoi qu’il en soit, le procès devrait durer deux semaines et le jugement pourrait obliger Tesla à se séparer de SolarCity. Et surtout, l’entreprise pourrait être obligée de rendre aux actionnaires les 2,6 milliards de dollars utilisés pour l’acquisition, si le juge estime que SolarCity ne valait pas cette somme. Au-delà des conséquences sur la branche solaire de Tesla, ce serait un coup dur pour Elon Musk, dont la place pourrait être remise en cause ou du moins réévaluée par le conseil d’administration.
Source : The Wall Street Journal