Un an après l'arrivée d'XPress 7 et de Quark Interactive Designer (QID), Quark tenait à nouveau un stand à l'Apple expo. Gildas Duval (Directeur des Ventes Europe du Sud, à droite sur les photos) et Stéphane Dayras (Directeur Technique Europe du Sud) nous ont livré leur point de vue sur la mutation du marché de la PAO.
Quel bilan tirez-vous du lancement d'XPress 7 il y a un an ?
Gildas Duval : Très positif. On a passé une grosse partie de notre base installée sur XPress 7, le produit est arrivé à maturité et beaucoup de journaux ou d'agences sont en train de le déployer. Les premiers problèmes tels que des soucis de compatibilité avec des périphériques ont été réglés assez rapidement, tout comme les quelques formations nécessaires chez les utilisateurs. Le support des Mac Intel nous a vraiment donné un coup d'accélérateur puisque nous étions le premier logiciel de PAO a être optimisé pour ces plates-formes.
Stéphane Dayras : Cette optimisation a aussi donné l'occasion à ceux de nos clients, qui étaient dans l'obligation de renouveller leur matériel, de passer enfin sur les Mac Intel qui étaient déjà majoritaires dans la gamme d'Apple.
GD : L'arrivée d'XPress 7 a aussi coïncidé avec la restructuration de notre réseau de distribution, avec des efforts en formation et en marketing et de nouveaux tarifs, comme par exemple une offre à 149 € pour les étudiants ou un bundle avec d'autres outils.
Comment ont évolué les besoins en PAO ces toutes dernières années ?
GD : Il faut reconnaître que par rapport à d'autres produits ll y avait des manques dans XPress 6, tels que le support des polices OpenType ou la gestion de la transparence. Du coup toute la population dite créative a trouvé dans la 7 des outils adaptés. Maintenant on arrive à couvrir le spectre complet des utilisateurs et de leurs besoins.
Est-ce que vous avez rencontré de nouveaux profils d'utilisateurs grâce à cette version ?
GD : Non pas spécialement, même si on se tourne vers les étudiants avec des efforts tarifaires. Fondamentalement, le marché de la PAO en lui-même est arrivé à maturité et cela depuis quelques années. La révolution de la PAO on y a contribué de manière active avec Apple et Adobe. Mais ce n'est pas un marché qui va forcément se déveloper en terme de surface. Par contre les besoins de l'ndustrie ont évolué. Aujourd'hui les moteurs de ce secteur ce sont les annonceurs, les agences et les organismes de presse écrite. Les enjeux pour ces clients sont ailleurs. Maintenant en PAO, que ce soit XPress ou InDesign, tous les deux font la même chose. Les nouveaux challenges sont dans l'édition multicanal (papier, web…), dans la façon de personnaliser sa communication ou encore dans l'amélioration du flux de révisions. Parce que si on ne passe pas beaucoup de temps à faire un document, on en perd toujours autant dans le contrôle de son contenu et dans ses modifications.
Et quelle est la solution ?
GD : L'une des pistes c'est d'utiliser le navigateur Web. Il n'est plus seulement un support de publication, il devient un véritable outil de rédaction et de collaboration. Avec XPress Publishing System côté serveur et des technologies Web 2.0 un pigiste va, de chez lui, pouvoir modifier le contenu de son article, avec des droits d'accès personnalisés, sans avoir ni les polices de sa page, ni même XPress installé sur sa machine. Tout son travail va se faire au travers d'un navigateur Web.
Il y a d'autres évolutions en cours ?
GD : Au delà de ça, les tendances globales vont vers la numérisation totale des flux ou l'intégration de la photogravure directement dans les salles de rédaction. On voit aussi, à travers l'utilisation qui est faite des Job Jackets dans XPress, la prise en compte, dès la création d'un document des contraintes chez l'imprimeur. Au moment de l'exécution du document on va savoir si les couleurs ou certaines opérations sortiront correctement, et sans même recourir à des outils de contrôle spécialisés.
A vous écouter la surface du marché de la PAO est maintenant bien définie mais à l'intérieur ça remue beaucoup ?
GD : Voilà, dans une entreprise on aura peut-être une seule personne en maquette mais des dizaines d'autres vont être impliquées d'une manière ou d'une autre dans sa finalisation. Entre celui qui fait le logo, l'autre qui fait les visuels, un autre encore au marketing qui va évaluer le résultat, etc. L'écosystème de la PAO, grâce au Web, permet d'ouvrir, en live, le processus de conception d'un document à tous les intervenants. C'est dans ce sens là que l'on élargit le nombre des utilisateurs.
Mais est-ce que face à ces mutations l'obstacle n'est pas finalement le facteur humain et sa résistance au changement ?
SD : Ce qu'il faut bien voir c'est qu'avec les technologies qu'on embarque dans nos logiciels serveurs on pourrait faire énormément de choses en ligne. A l'inverse, l'interface utilisateur que l'on a conçu en Web 2.0 va proposer un nombre limité d'actions. Parce qu'on connaît le métier de la publication et qu'on sait que dans une maquette on ne peut pas toucher à tout, qu'il y a une charte graphique à respecter, avec ses codes couleurs, ses tailles de caractères… On va donc guider l'utilisateur dans sa page, affichée en mode Web, avec une interface presque ludique mais en encadrant ses possibilités d'intervention car il travaille sur un document prêt à la production.
GD : On travaille beaucoup sur cet aspect de l'interface utilisateur et ça fait partie de nos développements futurs.
Vous parlez beaucoup de collaboration entre équipes, parfois à travers le monde, mais où se situe le freelance isolé dans ce schéma, est-ce qu'il n'est plus une cible pour Quark ?
SD : On n'abandonne surtout pas nos utilisateurs (ndr : en montrant de la main les participants à un atelier de découverte d'XPress sur le stand). Toutes ces fonctions comme les Job Jackets pour la définition des contraintes de sortie, le partage d'une composition de zones… toutes ces choses sont intégrées dans XPress 7 et utilisables depuis le freelance qui travaille seul jusqu'au département graphique d'un agence.
GD : XPress pour nous est essentiel, tous nos logiciels partent de lui. XPress Server 7 utilise son moteur de composition, Quark Publishing System est lui même bâti sur Server 7. XPress c'est la clef de voûte de l'édifice. Et même si on sent que le moteur de la croissance se trouve aujourd'hui autour de solutions de travail collaboratif, ce sont les ventes d'XPress qui financent toute notre activité et nos développements. Et c'est un savoir faire de 14 ans sur lequel on entend bien capitaliser.
Quelle est aujourd'hui la nature de la rivalité Adobe ?
GD : Il y avait un climat assez délétère entre Quark et Adobe il y a quatre ans mais aujourd'hui notre leitmotiv c'est d'avancer et d'entraîner avec nous nos partenaires et nos clients. Evidemment on reste attentif, il ne s'agit pas qu'on perde des parts de marché. Le combat de Quark et Adobe à la limite ça n'intéresse que nous et puis des gens qui ont peut-être encore un peu de rancune par rapport à certains comportements qu'avait pu avoir Quark à une époque.
Dans quel sens Quark Interactive Designer va t-il évoluer ?
SD : Il supportera davantage de formats multimédia et on va améliorer ses capacités d'animation, mais en restant dans la logique de donner à des utilisateurs qui ne sont pas spécialistes en Flash un outil pour publier simplement leurs maquettes papier sur le Web.
Mais pourquoi alors ne pas l'intégrer directement à XPress ?
GD : C'est exactement ce qu'on vient de faire, XPress 7 est maintenant vendu en bundle avec Quark Interactive Designer.
Quel bilan tirez-vous du lancement d'XPress 7 il y a un an ?
Gildas Duval : Très positif. On a passé une grosse partie de notre base installée sur XPress 7, le produit est arrivé à maturité et beaucoup de journaux ou d'agences sont en train de le déployer. Les premiers problèmes tels que des soucis de compatibilité avec des périphériques ont été réglés assez rapidement, tout comme les quelques formations nécessaires chez les utilisateurs. Le support des Mac Intel nous a vraiment donné un coup d'accélérateur puisque nous étions le premier logiciel de PAO a être optimisé pour ces plates-formes.
Stéphane Dayras : Cette optimisation a aussi donné l'occasion à ceux de nos clients, qui étaient dans l'obligation de renouveller leur matériel, de passer enfin sur les Mac Intel qui étaient déjà majoritaires dans la gamme d'Apple.
GD : L'arrivée d'XPress 7 a aussi coïncidé avec la restructuration de notre réseau de distribution, avec des efforts en formation et en marketing et de nouveaux tarifs, comme par exemple une offre à 149 € pour les étudiants ou un bundle avec d'autres outils.
Comment ont évolué les besoins en PAO ces toutes dernières années ?
GD : Il faut reconnaître que par rapport à d'autres produits ll y avait des manques dans XPress 6, tels que le support des polices OpenType ou la gestion de la transparence. Du coup toute la population dite créative a trouvé dans la 7 des outils adaptés. Maintenant on arrive à couvrir le spectre complet des utilisateurs et de leurs besoins.
Est-ce que vous avez rencontré de nouveaux profils d'utilisateurs grâce à cette version ?
GD : Non pas spécialement, même si on se tourne vers les étudiants avec des efforts tarifaires. Fondamentalement, le marché de la PAO en lui-même est arrivé à maturité et cela depuis quelques années. La révolution de la PAO on y a contribué de manière active avec Apple et Adobe. Mais ce n'est pas un marché qui va forcément se déveloper en terme de surface. Par contre les besoins de l'ndustrie ont évolué. Aujourd'hui les moteurs de ce secteur ce sont les annonceurs, les agences et les organismes de presse écrite. Les enjeux pour ces clients sont ailleurs. Maintenant en PAO, que ce soit XPress ou InDesign, tous les deux font la même chose. Les nouveaux challenges sont dans l'édition multicanal (papier, web…), dans la façon de personnaliser sa communication ou encore dans l'amélioration du flux de révisions. Parce que si on ne passe pas beaucoup de temps à faire un document, on en perd toujours autant dans le contrôle de son contenu et dans ses modifications.
Et quelle est la solution ?
GD : L'une des pistes c'est d'utiliser le navigateur Web. Il n'est plus seulement un support de publication, il devient un véritable outil de rédaction et de collaboration. Avec XPress Publishing System côté serveur et des technologies Web 2.0 un pigiste va, de chez lui, pouvoir modifier le contenu de son article, avec des droits d'accès personnalisés, sans avoir ni les polices de sa page, ni même XPress installé sur sa machine. Tout son travail va se faire au travers d'un navigateur Web.
Il y a d'autres évolutions en cours ?
GD : Au delà de ça, les tendances globales vont vers la numérisation totale des flux ou l'intégration de la photogravure directement dans les salles de rédaction. On voit aussi, à travers l'utilisation qui est faite des Job Jackets dans XPress, la prise en compte, dès la création d'un document des contraintes chez l'imprimeur. Au moment de l'exécution du document on va savoir si les couleurs ou certaines opérations sortiront correctement, et sans même recourir à des outils de contrôle spécialisés.
A vous écouter la surface du marché de la PAO est maintenant bien définie mais à l'intérieur ça remue beaucoup ?
GD : Voilà, dans une entreprise on aura peut-être une seule personne en maquette mais des dizaines d'autres vont être impliquées d'une manière ou d'une autre dans sa finalisation. Entre celui qui fait le logo, l'autre qui fait les visuels, un autre encore au marketing qui va évaluer le résultat, etc. L'écosystème de la PAO, grâce au Web, permet d'ouvrir, en live, le processus de conception d'un document à tous les intervenants. C'est dans ce sens là que l'on élargit le nombre des utilisateurs.
Mais est-ce que face à ces mutations l'obstacle n'est pas finalement le facteur humain et sa résistance au changement ?
SD : Ce qu'il faut bien voir c'est qu'avec les technologies qu'on embarque dans nos logiciels serveurs on pourrait faire énormément de choses en ligne. A l'inverse, l'interface utilisateur que l'on a conçu en Web 2.0 va proposer un nombre limité d'actions. Parce qu'on connaît le métier de la publication et qu'on sait que dans une maquette on ne peut pas toucher à tout, qu'il y a une charte graphique à respecter, avec ses codes couleurs, ses tailles de caractères… On va donc guider l'utilisateur dans sa page, affichée en mode Web, avec une interface presque ludique mais en encadrant ses possibilités d'intervention car il travaille sur un document prêt à la production.
GD : On travaille beaucoup sur cet aspect de l'interface utilisateur et ça fait partie de nos développements futurs.
Vous parlez beaucoup de collaboration entre équipes, parfois à travers le monde, mais où se situe le freelance isolé dans ce schéma, est-ce qu'il n'est plus une cible pour Quark ?
SD : On n'abandonne surtout pas nos utilisateurs (ndr : en montrant de la main les participants à un atelier de découverte d'XPress sur le stand). Toutes ces fonctions comme les Job Jackets pour la définition des contraintes de sortie, le partage d'une composition de zones… toutes ces choses sont intégrées dans XPress 7 et utilisables depuis le freelance qui travaille seul jusqu'au département graphique d'un agence.
GD : XPress pour nous est essentiel, tous nos logiciels partent de lui. XPress Server 7 utilise son moteur de composition, Quark Publishing System est lui même bâti sur Server 7. XPress c'est la clef de voûte de l'édifice. Et même si on sent que le moteur de la croissance se trouve aujourd'hui autour de solutions de travail collaboratif, ce sont les ventes d'XPress qui financent toute notre activité et nos développements. Et c'est un savoir faire de 14 ans sur lequel on entend bien capitaliser.
Quelle est aujourd'hui la nature de la rivalité Adobe ?
GD : Il y avait un climat assez délétère entre Quark et Adobe il y a quatre ans mais aujourd'hui notre leitmotiv c'est d'avancer et d'entraîner avec nous nos partenaires et nos clients. Evidemment on reste attentif, il ne s'agit pas qu'on perde des parts de marché. Le combat de Quark et Adobe à la limite ça n'intéresse que nous et puis des gens qui ont peut-être encore un peu de rancune par rapport à certains comportements qu'avait pu avoir Quark à une époque.
Dans quel sens Quark Interactive Designer va t-il évoluer ?
SD : Il supportera davantage de formats multimédia et on va améliorer ses capacités d'animation, mais en restant dans la logique de donner à des utilisateurs qui ne sont pas spécialistes en Flash un outil pour publier simplement leurs maquettes papier sur le Web.
Mais pourquoi alors ne pas l'intégrer directement à XPress ?
GD : C'est exactement ce qu'on vient de faire, XPress 7 est maintenant vendu en bundle avec Quark Interactive Designer.