L'annonce du passage aux processeurs Intel, après des années de lutte marketing contre un matériel jugé bien moins performant, avait fait grand bruit lors de la Keynote WWDC 2005. Steve Jobs avait justifié ce choix en expliquant que les plans pour le futur d'Intel étaient meilleurs que ce que les PowerPC présents dans tous les Mac d'alors pouvaient offrir.
Exemple de publicité contre Intel : "Désolé d'avoir grillé le Pentium II en public"
On a alors évoqué l'incapacité d'IBM et Motorola, les deux fabricants des PowerPC, à proposer des versions portables des G5 qui équipaient les Power Mac. Ces processeurs étaient effectivement très puissants, mais ils consommaient aussi beaucoup d'énergie et ont obligé les ingénieurs d'Apple à mettre en place des solutions extrêmes, comme le watercooling. Des solutions qui, on le comprend bien, ne pouvaient être utilisées dans des ordinateurs portables.
Quatre ans après cette annonce, la transition est bien consommée et plus personne ne conteste sérieusement le choix d'Intel. Apple a prouvé que les ordinateurs à la pomme n'étaient pas intrinsèquement liés à un processeur particulier. Si les raisons techniques évoquées précédemment sont tout à fait recevables, il semblerait que le choix d'Intel ne soit pas seulement lié à des considérations techniques, mais aussi (surtout ?) à des problèmes financiers.
C'est, en tout cas, ce qu'a expliqué un ancien d'IBM à Cnet, sous couvert d'anonymat. Selon lui, en 2005, Apple voulait surtout réduire les coûts de production de ses ordinateurs, et d'abord celui du processeur. Or les PowerPC représentaient des fortunes en terme de recherche et développement, des fortunes que leurs parts de marché, très réduites (environ 5 % des processeurs) ne permettaient pas de couvrir. Pour IBM, fournir Apple n'était pas une bonne affaire : ses investissements massifs n'étaient jamais rentabilisés, et ils étaient obligés de constamment augmenter leurs prix, ce que Cupertino a refusé de faire.
Ainsi, malgré les discours de Steve Jobs sur l'écrasante supériorité technique des G5 et surtout sur un partenariat avec IBM appelé à durer, il semblerait qu'Apple a rapidement cherché d'autres partenaires. L'entreprise jouait de la concurrence de ses deux fournisseurs principaux, Motorola et IBM, mais cela n'a pas permis de réduire les prix. Plusieurs possibilités ont été étudiées, Intel bien sûr, mais aussi AMD et même PA Semi que l'on a depuis retrouvé aux côtés d'Apple.
Autre information intéressante délivrée lors de cet entretien, IBM espérait qu'Apple adopterait les Cell, ces processeurs basés sur le PowerPC et qui équipent aujourd'hui les PlayStation 3 et des serveurs. Si les Mac avaient été équipés de ces processeurs, les économies d'échelle auraient permis d'amortir les frais de développement. Manifestement, IBM n'a pas su trouver d'arguments convaincants, ou alors il était déjà trop tard et Apple a finalement choisi Intel.
Finalement, cette transition montre surtout qu'Apple est capable de prendre des décisions rationnelles, mais lourdes de conséquences, ne serait-ce qu'en terme d'image de marque (d'aucuns ne pardonneront jamais l'abandon les PowerPC). On peut, dès lors, supposer qu'Apple abandonnera Intel dès qu'un meilleur partenaire se présentera. Peut-être qu'il s'agira alors de PA Semi, ce qui permettrait à Cupertino d'être totalement maître de son matériel...
Exemple de publicité contre Intel : "Désolé d'avoir grillé le Pentium II en public"
On a alors évoqué l'incapacité d'IBM et Motorola, les deux fabricants des PowerPC, à proposer des versions portables des G5 qui équipaient les Power Mac. Ces processeurs étaient effectivement très puissants, mais ils consommaient aussi beaucoup d'énergie et ont obligé les ingénieurs d'Apple à mettre en place des solutions extrêmes, comme le watercooling. Des solutions qui, on le comprend bien, ne pouvaient être utilisées dans des ordinateurs portables.
Quatre ans après cette annonce, la transition est bien consommée et plus personne ne conteste sérieusement le choix d'Intel. Apple a prouvé que les ordinateurs à la pomme n'étaient pas intrinsèquement liés à un processeur particulier. Si les raisons techniques évoquées précédemment sont tout à fait recevables, il semblerait que le choix d'Intel ne soit pas seulement lié à des considérations techniques, mais aussi (surtout ?) à des problèmes financiers.
C'est, en tout cas, ce qu'a expliqué un ancien d'IBM à Cnet, sous couvert d'anonymat. Selon lui, en 2005, Apple voulait surtout réduire les coûts de production de ses ordinateurs, et d'abord celui du processeur. Or les PowerPC représentaient des fortunes en terme de recherche et développement, des fortunes que leurs parts de marché, très réduites (environ 5 % des processeurs) ne permettaient pas de couvrir. Pour IBM, fournir Apple n'était pas une bonne affaire : ses investissements massifs n'étaient jamais rentabilisés, et ils étaient obligés de constamment augmenter leurs prix, ce que Cupertino a refusé de faire.
Ainsi, malgré les discours de Steve Jobs sur l'écrasante supériorité technique des G5 et surtout sur un partenariat avec IBM appelé à durer, il semblerait qu'Apple a rapidement cherché d'autres partenaires. L'entreprise jouait de la concurrence de ses deux fournisseurs principaux, Motorola et IBM, mais cela n'a pas permis de réduire les prix. Plusieurs possibilités ont été étudiées, Intel bien sûr, mais aussi AMD et même PA Semi que l'on a depuis retrouvé aux côtés d'Apple.
Autre information intéressante délivrée lors de cet entretien, IBM espérait qu'Apple adopterait les Cell, ces processeurs basés sur le PowerPC et qui équipent aujourd'hui les PlayStation 3 et des serveurs. Si les Mac avaient été équipés de ces processeurs, les économies d'échelle auraient permis d'amortir les frais de développement. Manifestement, IBM n'a pas su trouver d'arguments convaincants, ou alors il était déjà trop tard et Apple a finalement choisi Intel.
Finalement, cette transition montre surtout qu'Apple est capable de prendre des décisions rationnelles, mais lourdes de conséquences, ne serait-ce qu'en terme d'image de marque (d'aucuns ne pardonneront jamais l'abandon les PowerPC). On peut, dès lors, supposer qu'Apple abandonnera Intel dès qu'un meilleur partenaire se présentera. Peut-être qu'il s'agira alors de PA Semi, ce qui permettrait à Cupertino d'être totalement maître de son matériel...