Voilà un nouveau développement retentissant au petit jeu des alliances et des batailles dans la Silicon Valley. Oracle a en effet intenté un procès à l'encontre de Google pour avoir « sciemment, directement et de manière répétée violé la propriété intellectuelle d'Oracle afférant à Java » avec Android, citant sept brevets concernés.
Oracle se retrouve effectivement à la tête du portefeuille de brevets autour de Java depuis qu'elle a fait l'acquisition de Sun en avril 2009 pour la somme rondelette de 7,38 milliards de dollars. Les questions allaient bon train sur cette acquisition, mais Larry Ellison, charismatique patron d'Oracle et ami proche de Steve Jobs, avait révélé lors de la dernière conférence JavaOne que le marché était prêt pour des NetBooks architecturés autour de Java.
Car avec Chrome OS, Google n'a fait que mettre sur pieds un vieux rêve de Larry Ellison : au milieu des années 90 le PDG d'Oracle avait en effet lancé le Network Computer, une gamme de terminaux sans mémoire de masse qui préfiguraient de ce qu'on appelle communément aujourd'hui le "cloud computing" (un terme qui n'a d'ailleurs pas manqué de s'attirer les railleries d'Ellison depuis).
Avec l'acquisition de Sun, Oracle a donc non seulement les moyens de faire concurrence à Google sur ce créneau, mais également de bloquer son développement : Android, l'autre système d'exploitation de Google, fait un usage particulier de Java, qui permet d'exécuter les applications sur tous les appareils Android quelle que soit leur base matérielle. Seul hic, il s'agit d'une implémentation de Java qui ne respecte pas le standard, le tout sans licence officielle. Une initiative de nature a fragiliser le standard (il est vrai déjà amplement dilué dans diverses implémentations qui lui ont largement fait perdre sont statut universel). On se rappelle notamment du Java de Microsoft qui a causé bien des soucis de cette nature.
Oracle ne manque d'ailleurs pas d'arguments, puisqu'avant de diriger Google, Eric Schmidt avait dirigé l'équipe qui avait élaboré Java au sein de Sun, tout comme d'autres transfuges actuellement salariés par Google.
Nous en sommes encore loin, mais si Oracle obtenait gain de cause en justice, elle aurait de quoi annihiler l'Android Market. La plateforme Android serait donc dépouillée d'un de ses atouts (il s'agit du deuxième magasin après l'App Store en nombre d'applications), et il sera bien délicat de redresser la barre avec une technologie alternative qui puisse fonctionner sur chaque appareil. Les applications précédemment développées, quant à elles, passeront par pertes et profits. Une perspective qui pourrait, en tant que telle, freiner les investissements sur la plateforme de Google, ce qui ferait plutôt les affaires d'Apple.
Oracle se retrouve effectivement à la tête du portefeuille de brevets autour de Java depuis qu'elle a fait l'acquisition de Sun en avril 2009 pour la somme rondelette de 7,38 milliards de dollars. Les questions allaient bon train sur cette acquisition, mais Larry Ellison, charismatique patron d'Oracle et ami proche de Steve Jobs, avait révélé lors de la dernière conférence JavaOne que le marché était prêt pour des NetBooks architecturés autour de Java.
« Je ne vois pas pourquoi ces appareils ne pourraient pas venir de chez Sun. Voilà des ordinateurs qui seraient basés sur Java et JavaFX et des appareils basés sur Java et JavaFX, non seulement par Google, mais également par Sun. »
Car avec Chrome OS, Google n'a fait que mettre sur pieds un vieux rêve de Larry Ellison : au milieu des années 90 le PDG d'Oracle avait en effet lancé le Network Computer, une gamme de terminaux sans mémoire de masse qui préfiguraient de ce qu'on appelle communément aujourd'hui le "cloud computing" (un terme qui n'a d'ailleurs pas manqué de s'attirer les railleries d'Ellison depuis).
Avec l'acquisition de Sun, Oracle a donc non seulement les moyens de faire concurrence à Google sur ce créneau, mais également de bloquer son développement : Android, l'autre système d'exploitation de Google, fait un usage particulier de Java, qui permet d'exécuter les applications sur tous les appareils Android quelle que soit leur base matérielle. Seul hic, il s'agit d'une implémentation de Java qui ne respecte pas le standard, le tout sans licence officielle. Une initiative de nature a fragiliser le standard (il est vrai déjà amplement dilué dans diverses implémentations qui lui ont largement fait perdre sont statut universel). On se rappelle notamment du Java de Microsoft qui a causé bien des soucis de cette nature.
Oracle ne manque d'ailleurs pas d'arguments, puisqu'avant de diriger Google, Eric Schmidt avait dirigé l'équipe qui avait élaboré Java au sein de Sun, tout comme d'autres transfuges actuellement salariés par Google.
Nous en sommes encore loin, mais si Oracle obtenait gain de cause en justice, elle aurait de quoi annihiler l'Android Market. La plateforme Android serait donc dépouillée d'un de ses atouts (il s'agit du deuxième magasin après l'App Store en nombre d'applications), et il sera bien délicat de redresser la barre avec une technologie alternative qui puisse fonctionner sur chaque appareil. Les applications précédemment développées, quant à elles, passeront par pertes et profits. Une perspective qui pourrait, en tant que telle, freiner les investissements sur la plateforme de Google, ce qui ferait plutôt les affaires d'Apple.