Pourquoi parler d’artificial intelligence quand vous pouvez parler d’Apple Intelligence ? Fidèle à ses habitudes, la firme de Cupertino ne s’est pas contentée d’investir un nouveau domaine, mais prétend en redéfinir les termes. Avec son infrastructure de Private Cloud Compute, formée de milliers de serveurs utilisant une puce Apple Silicon et un système d’exploitation dérivé d’iOS, Apple croit avoir conçu « un système pour le traitement de l’intelligence artificielle en toute confidentialité ».
La marque « Apple Intelligence » cache une myriade de systèmes interconnectés, des logiciels et des composants qui ne sont pas seulement dans le nuage, mais aussi et surtout dans vos appareils. Pour peu qu’ils possèdent une puce A17 Pro ou Mx, ils embarqueront un modèle de fondation à 3 milliards de paramètres. Moins et le modèle serait trop bête, si bien qu’il faudrait plus souvent faire appel au nuage. Plus et le modèle serait trop gros, si bien qu’il remplirait le stockage d’appareils déjà bien encombrés.
Apple a voulu trouver « un juste milieu », explique Sébastien Marineau-Mes, vice-président en charge de l’ingénierie des systèmes intelligents. L’entreprise a entrainé ses modèles avec son cadriciel open source AXLearn « sur des données fournies sous licence, dont certaines ont été sélectionnées pour améliorer des fonctionnalités spécifiques, ainsi que sur des données accessibles publiquement collectées par notre moteur de recherche sur le web, AppleBot. » Promis, juré, craché, elle n’a jamais utilisé et n’utilisera jamais les données personnelles de ses utilisateurs.