24h après le lancement du G1 de HTC fonctionnant avec l'OS Android de Google, les premiers avis (et les critiques) arrivent sur cet appareil présenté comme le premier concurrent de l'iPhone. Ou tout du moins, comme un smartphone conçu lui aussi avec Internet en tête. Capable et relativement complet ce téléphone n'est pas sans défauts. Entre son design relativement banal et son OS pas toujours très élégant il dispose d'une marge de progression non négligeable. Mais il s'appuie sur un modèle pronant l'ouverture, là où Apple exerce un contrôle total sur son iPhone.
Mis en appétit de prime abord par le G1 malgré son "design sans âme", son interface qui ressemble à un "mélange de celle d'une Nintendo DS et du Gestionnaire de programmes de Windows dans les années 90, Jesus Diaz du site Gizmodo voit une occasion manquée de venir chahuter l'iPhone.
La faute à une absence de cohérence et à une certaine laideur dans les logiciels de l'appareil. L'un des visuels de promotion du G1 où deux horloges sur l'écran n'affichent pas la même heure est anecdotique mais témoigne du manque d'attention porté aux détails. Et le reproche est formulé pour toute l'interface. D'un écran à l'autre, les polices sont différentes, la palette des couleurs change, puis les boutons s'affichent tantôt sur un fond uni, tantôt sur un dégradé "en plus de participer à la confusion, ces problèmes d'interface rendent toute l'expérience désagréable."
Il cite l'exemple d'Apple, maniaque sur les détails, et qui grâce au soin apporté au design de l'iPhone parvient à séduire les utilisateurs et à faire oublier certaines lacunes du téléphone "Qu'on le veuille ou non, un mobile revêt une telle importance dans notre vie que la relation émotionnelle entre ce bout de plastique et son propriétaire joue énormément dans la décision d'achat."
Son comparse, John Mahoney, commence par décrire le G1 comme un appareil robuste et moins pataud que les images vues sur le web avant sa sortie le laissent penser. Avec une utilisation en modes portrait, paysage, clavier ouvert ou fermé il faut un peu d'habitude comparé à un iPhone qui se maitrise immédiatement. L'écran réagit mieux que ceux des HTC, le clavier n'est pas mauvais, mais manque un peu de fermeté et de relief sur ses touches.
L'utilisation de l'écran pour naviguer dans les pages web et zoomer est loin d'être optimale et il vaut mieux s'en tenir à la bille de contrôle. S'agissant de la boutique d'Amazon pour les MP3, de Google Maps avec sa fonction Compass View (on tient l'appareil face à soi et la vue photoréaliste de la rue bouge en même temps que vous) ou encore le lecteur audio, tous sont simples et efficaces.
Toujours chez Gizmodo, Matt Buchanan liste pour sa part divers problèmes ou limitations. Le G1 n'accepte qu'un seul compte Gmail (ndr : indispensable pour activer le téléphone), si l'on veut en ajouter un second il faut réinitialiser l'appareil. Une limitation due à Android dans sa première mouture.
Aucun logiciel de synchronisation n'existe pour le Mac ou le PC, en clair tout passe par vos comptes Gmail ou Google Calendar. Si vos informations sont stockées sur votre machine, sur un serveur Exchange ou par exemple sur MobileMe, aucune solution sauf à se débrouiller pour les déménager chez Google.
Hors le client YouTube intégré, le G1 ne propose aucun lecteur vidéo, charge aux développeurs d'en écrire un. Et si l'on veut justement lire des contenus audio ou vidéo il faut une carte mini SD puisqu'il n'y a pas d'espace de stockage prévu pour les emmagasiner. Les 8 Go intégrés sont réservé (la carte SD fournie n'offre que 1 Go mais l'on peut monter à 8 Go). Pas de sortie mini-jack standard non plus, mais un mini-USB. Tant pis si l'on voulait brancher le casque de son choix (le G1 est pourtant orienté grand-public), un adaptateur est obligatoire et en option. L'écran n'est pas multi-touch, Google indique simplement que cela pourrait évoluer à l'avenir.
Enfin T-Mobile prévient dans ses conditions d'utilisation qu'en cas de dépassement du quota de 1 Go alloué pour les connexions DATA, la vitesse de transfert pourrait être ramenée à 6 Ko/s (50 Kbps) voire moins.
Pour Walt Mossberg du Wall Street Journal, le G1 est le premier véritable concurrent pour l'iPhone mais il pourrait intéresser un autre public. Comme chez Gizmodo le clavier est plus apprécié pour sa présence que par son véritable confort, notamment à cause de la partie droite du téléphone qui gêne quelque peu la frappe.
Mêmes critiques autour de la relation exclusive avec les services de Google. Si l'on a déjà son courrier sur Gmail, parfait, sinon les choses deviennent compliquées. Le zoom dans les pages web est nettement moins intuitif que sur l'iPhone où l'on profite du multi-touch. Sur le G1 on est contraint à déplacer une loupe à l'écran. En revanche le copier-coller est géré, les MMS aussi, et l'on a davantage de liberté pour organiser son écran d'accueil.
En définitive, Mossberg qui n'a lui aussi pu essayer qu'un prototype (le téléphone est en vente le 22 octobre) voit dans le G1 un nouveau venu puissant et versatile qui se présente comme une alternative à l'iPhone sur un marché que ce dernier occupait seul.
Daniel Lyons chez Newsweek est passablement sceptique, selon lui Android et le G1 n'ont pas été conçus pour apporter une solution aux problèmes des utilisateurs mais pour en apporter une à ceux de Google, à savoir, la nécessité d'alimenter sa machine publicitaire avec toujours plus de clients.
Le G1 étroitement lié aux services du moteur de recherche et il ne serait en définitive qu'un habile Cheval de Troie conçu pour préserver le monopole de la publicité en ligne dont bénéficie Google (aux dépends de Microsoft).
Quant au téléphone en lui-même, mis face à l'iPhone "cela revient à comparer un break Subaru avec un coupé Mercedes". Un anti-iPhone, dont le système est open source et prêt à embarquer sur d'autres téléphones, là où Apple a choisi de tout verrouiller. Mais en définitive le marché des OS pour smartphone en est encore à ses balbutiements avec une pléthore d'acteurs (Microsoft, RIM, Palm, Nokia, Apple…) et Google s'assure simplement qu'il y occupera une place de choix.
D'autres enfin chez USA Today ou CNET (qui publie un tableau comparatif des fonctions du G1 avec l'iPhone 3G) ne voient pas dans le G1 un appareil capable, en l'état, de bousculer le marché, et ils attendent plutôt son successeur le G2…
Mis en appétit de prime abord par le G1 malgré son "design sans âme", son interface qui ressemble à un "mélange de celle d'une Nintendo DS et du Gestionnaire de programmes de Windows dans les années 90, Jesus Diaz du site Gizmodo voit une occasion manquée de venir chahuter l'iPhone.
La faute à une absence de cohérence et à une certaine laideur dans les logiciels de l'appareil. L'un des visuels de promotion du G1 où deux horloges sur l'écran n'affichent pas la même heure est anecdotique mais témoigne du manque d'attention porté aux détails. Et le reproche est formulé pour toute l'interface. D'un écran à l'autre, les polices sont différentes, la palette des couleurs change, puis les boutons s'affichent tantôt sur un fond uni, tantôt sur un dégradé "en plus de participer à la confusion, ces problèmes d'interface rendent toute l'expérience désagréable."
Il cite l'exemple d'Apple, maniaque sur les détails, et qui grâce au soin apporté au design de l'iPhone parvient à séduire les utilisateurs et à faire oublier certaines lacunes du téléphone "Qu'on le veuille ou non, un mobile revêt une telle importance dans notre vie que la relation émotionnelle entre ce bout de plastique et son propriétaire joue énormément dans la décision d'achat."
Son comparse, John Mahoney, commence par décrire le G1 comme un appareil robuste et moins pataud que les images vues sur le web avant sa sortie le laissent penser. Avec une utilisation en modes portrait, paysage, clavier ouvert ou fermé il faut un peu d'habitude comparé à un iPhone qui se maitrise immédiatement. L'écran réagit mieux que ceux des HTC, le clavier n'est pas mauvais, mais manque un peu de fermeté et de relief sur ses touches.
L'utilisation de l'écran pour naviguer dans les pages web et zoomer est loin d'être optimale et il vaut mieux s'en tenir à la bille de contrôle. S'agissant de la boutique d'Amazon pour les MP3, de Google Maps avec sa fonction Compass View (on tient l'appareil face à soi et la vue photoréaliste de la rue bouge en même temps que vous) ou encore le lecteur audio, tous sont simples et efficaces.
Toujours chez Gizmodo, Matt Buchanan liste pour sa part divers problèmes ou limitations. Le G1 n'accepte qu'un seul compte Gmail (ndr : indispensable pour activer le téléphone), si l'on veut en ajouter un second il faut réinitialiser l'appareil. Une limitation due à Android dans sa première mouture.
Aucun logiciel de synchronisation n'existe pour le Mac ou le PC, en clair tout passe par vos comptes Gmail ou Google Calendar. Si vos informations sont stockées sur votre machine, sur un serveur Exchange ou par exemple sur MobileMe, aucune solution sauf à se débrouiller pour les déménager chez Google.
Hors le client YouTube intégré, le G1 ne propose aucun lecteur vidéo, charge aux développeurs d'en écrire un. Et si l'on veut justement lire des contenus audio ou vidéo il faut une carte mini SD puisqu'il n'y a pas d'espace de stockage prévu pour les emmagasiner. Les 8 Go intégrés sont réservé (la carte SD fournie n'offre que 1 Go mais l'on peut monter à 8 Go). Pas de sortie mini-jack standard non plus, mais un mini-USB. Tant pis si l'on voulait brancher le casque de son choix (le G1 est pourtant orienté grand-public), un adaptateur est obligatoire et en option. L'écran n'est pas multi-touch, Google indique simplement que cela pourrait évoluer à l'avenir.
Enfin T-Mobile prévient dans ses conditions d'utilisation qu'en cas de dépassement du quota de 1 Go alloué pour les connexions DATA, la vitesse de transfert pourrait être ramenée à 6 Ko/s (50 Kbps) voire moins.
Pour Walt Mossberg du Wall Street Journal, le G1 est le premier véritable concurrent pour l'iPhone mais il pourrait intéresser un autre public. Comme chez Gizmodo le clavier est plus apprécié pour sa présence que par son véritable confort, notamment à cause de la partie droite du téléphone qui gêne quelque peu la frappe.
Mêmes critiques autour de la relation exclusive avec les services de Google. Si l'on a déjà son courrier sur Gmail, parfait, sinon les choses deviennent compliquées. Le zoom dans les pages web est nettement moins intuitif que sur l'iPhone où l'on profite du multi-touch. Sur le G1 on est contraint à déplacer une loupe à l'écran. En revanche le copier-coller est géré, les MMS aussi, et l'on a davantage de liberté pour organiser son écran d'accueil.
En définitive, Mossberg qui n'a lui aussi pu essayer qu'un prototype (le téléphone est en vente le 22 octobre) voit dans le G1 un nouveau venu puissant et versatile qui se présente comme une alternative à l'iPhone sur un marché que ce dernier occupait seul.
Daniel Lyons chez Newsweek est passablement sceptique, selon lui Android et le G1 n'ont pas été conçus pour apporter une solution aux problèmes des utilisateurs mais pour en apporter une à ceux de Google, à savoir, la nécessité d'alimenter sa machine publicitaire avec toujours plus de clients.
Le G1 étroitement lié aux services du moteur de recherche et il ne serait en définitive qu'un habile Cheval de Troie conçu pour préserver le monopole de la publicité en ligne dont bénéficie Google (aux dépends de Microsoft).
Quant au téléphone en lui-même, mis face à l'iPhone "cela revient à comparer un break Subaru avec un coupé Mercedes". Un anti-iPhone, dont le système est open source et prêt à embarquer sur d'autres téléphones, là où Apple a choisi de tout verrouiller. Mais en définitive le marché des OS pour smartphone en est encore à ses balbutiements avec une pléthore d'acteurs (Microsoft, RIM, Palm, Nokia, Apple…) et Google s'assure simplement qu'il y occupera une place de choix.
D'autres enfin chez USA Today ou CNET (qui publie un tableau comparatif des fonctions du G1 avec l'iPhone 3G) ne voient pas dans le G1 un appareil capable, en l'état, de bousculer le marché, et ils attendent plutôt son successeur le G2…