Apple a mandaté le cabinet d'avocats Wilmer Cutler Pickering Hale & Dorr (WilmerHale en raccourci) pour porter la bonne parole du constructeur de Cupertino à Washington. Ce cabinet, qui a défendu Apple dans trois de ses affaires judiciaires américaines contre Samsung, va donc s'adonner à l'art du lobbying auprès des représentants américains et du gouvernement fédéral. Si on ignore la nature des dossiers chauds dont sera chargé WilmerHale, PCWorld estime, au vu du pedigree des lobbyistes du cabinet, qu'il s'agira de pousser les propositions d'Apple sur les questions internationales, les affaires gouvernementales et le droit commercial.
Apple est sur plusieurs fronts dans ce domaine : si la législation fédérale intérieure est évidemment un sujet de première importance, le constructeur essaie surtout d'infléchir les lois sur le rapatriement aux États-Unis des revenus générés à l'étranger. C'est aussi pour cette raison qu'Apple a embauché en début d'année une « top lobbyiste » en la personne d'Amber Cottle, dont la mission est justement de pousser les édiles de Washington à réduire les taxes sur le rapatriement de l'argent réalisé à l'étranger.
Durant les neuf premiers mois de l'année, Apple a investi pour son activité de lobbying 3 millions de dollars sur toutes sortes de sujets, comme la santé, les transports de batteries lithium-ion, les e-books, le copyright… Le créateur de l'iPhone emploie cinq autres cabinets de lobbyistes en plus de WilmerHale et dispose aussi de sa propre équipe. De son côté et sur la même période, Google a dépensé 13 millions de dollars pour faire avancer ses propres causes.