La défiance de plus en plus prononcée envers les grandes groupes du numérique et des technologies a poussé plusieurs d'entre eux à dépenser un montant record dans des opérations de lobbying l'an dernier. Facebook a ainsi dépensé 16,7 millions de dollars pour faire entendre ses positions auprès du législateur américain, c'est 4,1 millions de plus qu'en 2018. Amazon n'est pas loin derrière, avec un total de 16,1 millions (+1,7 million).
De son côté, Apple a englouti 7,4 millions de dollars dans cette activité de pression politique, très encadrée aux États-Unis ; en 2018, le constructeur avait dépensé 6,7 millions, et l'année précédente 7,2 millions. La Pomme a fait entendre sa voix dans les domaines des impôts et des taxes, la confidentialité des données, les droits d'auteurs, l'immigration, et depuis au moins décembre dernier, dans celui de l'aérien (lire : Une lobbyiste spécialisée dans les drones chez Apple).
Au contraire de leurs camarades, Netflix et Google sont restés relativement sages dans leurs dépenses de lobbying l'an dernier. Le premier s'est acquitté de 850 000 $, soit « seulement » 50 000 $ de plus qu'en 2018 (1,3 million en 2015). Le moteur de recherche s'est contenté de 11,8 millions, c'est beaucoup dans l'absolu, et plus qu'Apple, mais bien moins que les 21,7 millions de 2018.
L'administration Trump a lancé plusieurs enquêtes sur la concurrence contre les « Big Tech », ce qui devrait augmenter les factures de lobbying dans les prochains mois. Apple n'y échappe d'ailleurs pas (lire : Apple défend l'impossibilité de changer les apps par défaut dans iOS et Les réparations coûtent plus cher que ce qu'elles rapportent, explique Apple).
Source : MarketWatch