« Deux millions d'emploi et ce n'est pas fini », Apple a mis à jour ce début de mois sa page dans laquelle elle promeut sa contribution à la création d'emplois aux États-Unis.
Depuis 1998 — lorsque fut lancé l'iMac, première étape du renouveau de la marque — sa masse salariale en Amérique du Nord est passée de 5 000 employés à 80 000 au fur et à mesure qu'elle musclait ses équipes, lançait de nouveaux produits, étoffait ses services, ouvrait des Apple Store et ajoutait des sous-traitants.
Par ces explications, Apple veut montrer que tout ne se résume pas à la Chine. Même si, en bout de chaîne, c'est bien là-bas que la quasi totalité de ses produits prennent forme. Les iMac sont un cas à part au vu de leurs dimensions.
Apple comptabilise les emplois directs (ses salariés) et indirects, qui peuvent être les éditeurs d'apps, ses fournisseurs et prestataires de services sur le sol américain.
Apple compte ainsi 80 000 employés aux États-Unis dans ses différentes installations, qu'il s'agisse de ses bureaux, ses Apple Store, ses data centers. Elle évalue ensuite à 450 000 le nombre d'emplois qui dépendent d'elle chez ses sous-traitants et à 1 530 000 ceux attribués à "l'écosystème des apps".
Le secteur de la fabrication est celui qui pèse le plus chez les sous-traitants américains (112 600), pour le quart pratiquement de ces 450 000 emplois. Tim Cook a déclaré hier qu'il y aurait prochainement une annonce de faite dans ce domaine. Des détails seront donnés sur un investissement d'un milliard de dollars et sur une entreprise en particulier dans laquelle Apple va miser gros. Mais son nom n'a pas été encore dévoilé.
Dans cette synthèse, chacun des 50 États a sa petite fiche qui résume la contribution d'Apple sur chacun des trois postes d'emplois. Le Texas est par exemple le deuxième État le plus important en termes de nombre de salariés d'Apple (8 407) derrière la Californie (36 786).
Apple parle de l'Indiana où Polymer Science fabrique les adhésifs qui maintiennent en place les composants au sein des produits iOS ; l'Iowa et le Minnesota où 3M participe à la conception des écrans ; l'Ohio où l'entreprise Cincinnati Test Systems a élaboré les protocoles de tests de la résistance à l'eau des derniers iPhone ; la Floride où sont fabriqués les outils de test des écrans et de la Touch Bar des MacBook Pro ; le Nouveau Mexique où Intel produit des processeurs pour les Mac. Pour chaque État également, Apple a sélectionné des apps qui y ont été développées.
Absente de cette énumération, la fabrication du Mac Pro, seule machine assemblée aux Etats-Unis, au Texas. C'était une fierté d'Apple. Mais on a eu récemment confirmation que cette station de travail aura été une déconvenue commerciale.
Cette page existe aussi chez nous. Elle englobe l'Europe et la France y arrive au 3e rang des emplois (2 400) derrière l'Irlande (5 500) et l'Angleterre (6 500). Cependant ces chiffres remontent à janvier 2016. Pas mal d'Apple Store ont ouvert depuis et des équipes de développeurs et chercheurs se sont constituées ou renforcées dans plusieurs de ces pays.