Foxconn, accompagné d'Apple et de Dell, ne devrait finalement pas mettre la main sur l'activité de mémoire flash du japonais Toshiba. Ce dernier, qui souhaite vendre au plus tôt pour éponger ses dettes, a annoncé sa préférence pour un consortium emmené par Bain Capital, son concurrent SK Hynix (un autre des fournisseurs d'Apple) et des investisseurs soutenus par le gouvernement japonais. Les autorités japonaises sont soucieuses de ne pas voir ce pan de Toshiba tomber entre des mains étrangères.
La vente pourrait être officialisée à la fin du mois pour une somme de 18 milliards de dollars. Terry Gou, le patron de Foxconn qui avait sollicité l'aide de deux de ses gros clients, n'a pas renoncé à acquérir Toshiba. Pour lui, c'est une « minorité de bureaucrates » au gouvernement qui a poussé pour l'option retenue. Il a également rappelé que son groupe avait fini par acheter Sharp, autre fleuron japonais, et qu'il était allé jusqu'à proposer 27 milliards de dollars pour Toshiba.
Western Digital joue aussi les trouble-fêtes, le fabricant partage une grande usine en joint-venture avec Toshiba et cette vente, affirme-t-il, contrevient aux accords signés. La perspective de voir son concurrent SK Hynix entrer dans la bergerie n'arrange rien à l'affaire. Le gouvernement nippon tenterait de persuader Western Digital de se joindre au consortium sélectionné, ajoute Reuters.
On retrouve les composants flash de Toshiba dans les iPad Pro 12,9, le nouveau 10,5" et dans plusieurs ordinateurs comme le MacBook et ses cousins