Rouler dans sa voiture ou charger sa batterie… avec les véhicules électriques le choix peut se réduire à ces deux options. C'est l'un ou l'autre, sauf sur une minuscule piste d'essais aménagée près de Versailles par Qualcomm, avec le concours de Renault et de la fondation Vedecom.
Sur une distance de 100 mètres a été déroulé dans un bitume tout un équipement capable de fournir une recharge de 20 kW à deux Kangoo spécialement modifiés, alors qu'ils sont en mouvement. Ca fonctionne aussi bien en marche avant qu'en marche arrière et jusqu'à une vitesse de 100 km/h. Il n'y a pas de contact entre la voiture et le sol, tout se fait par induction. Dans l'état actuel des choses, il faut néanmoins tenir son cap et bien rester positionné par dessus la piste métallique qui masque les bobines.
Les premiers tests grandeur nature de cette recharge dynamique sont très prometteurs, affirme Qualcomm. Lors de la mise au point du système en Nouvelle-Zélande, l'équipementier utilisait un chariot glissant sur des rails et il testait différentes hauteurs de caisse par rapport à la route. Pour évaluer les nombreux cas de figure correspondant à la variété du parc automobile.
Ces travaux s'inscrivent dans le programme de recherche européen FABRIC, initié en 2014 et devant durer jusqu'à la fin de l'année. 25 acteurs du secteur cogitent sur cette idée et la faisabilité de son déploiement à grande échelle.
Le responsable de ce projet chez Qualcomm propose trois scénarios pour l'avenir, si la technologie devait progresser. Idéalement les rues en ville et les autoroutes pourraient être équipées mais ce serait un chantier colossal. Une solution médiane serait de pourvoir une seule voie d'un axe de circulation, tels que les couloirs de bus et de taxi déjà existants.
La compétition sportive n'y échappe pas, des circuits de Formule E pourraient proposer des voies dédiées, permettant aux pilotes de recharger leur bolide, comme ils le font aujourd'hui avec les voitures conventionnelles lors des arrêts au stand.
Source : Renault