D'ici le mois d'avril prochain, la Norvège pourrait atteindre, avec 3 ans d'avance, son objectif de ne vendre plus que des voitures électriques ou hybrides. Cette hypothèse est formulée par la Fédération Automobile Norvégienne qui se base sur la courbe des immatriculations — ou plutôt la pente (descendante) — des voitures diesel et à essence.
L'objectif officieux dans le pays est d'en terminer avec les ventes de véhicules thermiques à l'horizon 2025. Ce qui en soit serait déjà une performance qui donnerait à la Norvège une avance de 10 ans sur ses voisins.
Les voitures électriques en forte croissance en Europe, avant de devenir obligatoires en 2035
Mais la projection faite à partir des ventes réalisées depuis le début de l'année rapproche cette perspective au printemps 2022. Il faut préciser que les modèles hybrides sont compris dans le même lot que leurs cousins purement électriques. Cependant, à l'exception de Toyota qui pointe en deuxième position juste derrière Tesla, leur poids dans la balance est négligeable, les tout électriques dominent le classement.
Les incitations financières expliquent cette dynamique, mais pas seulement, les voitures électriques sont devenues plus performantes et le choix s'est élargi. Néanmoins, c'est aussi l'un des points faibles de cette catégorie : il n'existe pas encore d'équivalent électrique à chaque type de véhicule thermique ou à des prix convenant à un large public. Surtout lorsqu'on va vers de gros et puissants modèles.
Ces trous dans les gammes offrent un répit aux voitures traditionnelles, même si ce n'est qu'un sursis. Il faut également relativiser l'échéance proposée, dans le sens où elle ne signera pas la disparition comme par magie des voitures thermiques des routes norvégiennes. 80 % des quatre roues qui y circulent ont des moteurs conventionnels. Et c'est sans compter le marché de l'occasion qui va continuer de faire vivre cette catégorie pendant plusieurs années encore.